Reconnu dans le genre "Catégorie III" pour être l'un des films les plus violents du genre, "A DAY WITHOUT POLICEMAN" est certainement un film furieux, mais bien loin d'égaler les fleurons du genre (vous les connaissez : "Ebola Syndrome", "Red to Kill"...)


D'abord, parce que parmi les nombreuses productions de l'époque, celui-ci est certainement l'un des films les moins bien racontés, les moins bien montés et l'une des pires réalisations qu'il m'ait été donné de voir (ce split screen au téléphone est d'un amateurisme !)


En effet, toute la première partie censée exposer le récit est un amas de situations montées n'importe comment, où notre chouchou Simon YAM, cabotinant comme s'il excellait dans une discipline olympique, picole des bières n'importe comment (il en fout partout !!!) en ayant des flashbacks où il se comporte littéralement comme un chien face à son ex-copine (il lui lèche la jambe et se roule partout). Simon YAM serait un grand défenseur canin, ici, il y montre son amour immodéré de façon un peu trop ridicule !


A ce semblant d'intrigue s'ajoute le véritable récit : Un groupe de militaires fous furieux se mettent à dézinguer tous les habitants d'une île pour venger la mort (et le viol, forcément) de la petite amie de l'un d'entre eux. C'est déjà un poil plus intéressant mais cela reste très étrange de devoir imbriquer cet arc narratif à celui du personnage de Simon YAM (qui est également traumatisé par le bruit que font les AK47, un détail qui aura plus d'intérêt que les élucubrations érotico-canines de YAM avec son ex-copine)


"A DAY WITHOUT POLICEMAN" est plutôt compliqué à comprendre lors de son premier tiers, heureusement l'intérêt remonte un poil quand ces paramilitaires viennent massacrer tout le monde de manière gratuite (en gros, toute personne un temps soi peu témoin doit être exécuté, il en va de même pour la gamine qui vient apporter du lait à son oncle). Le problème c'est que ça reste tristement filmé comme un vieux bis certes bourrin, mais à des kilomètres de la noirceur promise ! Il y a pourtant un semblant de discours politique à travers ce film ! Ces paramilitaires ont beaucoup de mépris envers les habitants Hong-Kongais de l'île, sans doute une manière de critiquer la violence de l'armée continentale chinoise, surtout suite au massacre de la Place Tiananmen ?


Quoi qu'il en soit, malgré quelques idées visuelles un brin prometteuses (on ne voit jamais le visage de ces militaires durant la première heure, soit cachés dans l'ombre ou filmés en amorce, rendant leur présence plus menaçante, presque surnaturelle parfois), et puis ce plan final, même si concrètement, ce qui se passe est complètement stupide, propose un chouette plan grue avec un très beau morceau, idéal pour terminer le film et qui dénote franchement avec la laideur du reste du métrage !


En bref, si vous êtes peu regardants sur la qualité d'un film, que vous recherchez de la violence purement gratuite où de pauvres gens se font massacrer sans sommation, "A DAY WITHOUT POLICEMAN" vaut le coup d'être vu... avec des potes, une bouteille de whisky et 30g de shit.


J'ai pas testé mais je suis convaincu que l'expérience n'en sera que moins pénible !

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le 22 juin 2020

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