Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l'Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu'on lui diagnostique le même mal qui habite l'ensemble des pensionnaires, Lockhart n'a plus d'autres choix que de se soumettre à l'étrange traitement délivré par le centre : la Cure.

Il s’agit là d’un film d’horreur psychologique aux allures de thriller psychologique porté par Dane DeHaan, Mia Goth et Jason Isaacs, misant sur une atmosphère malsaine et poisseuse et bénéficiant d’une mise en scène et d’une photographie très soignée.
L’univers et le style un peu sales propre au réalisateur sont évidemment très omniprésents. En ce qui le concerne, Gore Verbinski (« Le Cercle : The Ring »,Trilogie « Pirates des Caraïbes », « Lone Ranger, naissance d’un héros ») arbore tout du long un visuel très léché et propose quelques superbes idées de mise en scène très bienvenues ainsi que de nombreux panoramas vraiment sublimes. Pour exemple, lors de séquences extérieures, le réalisateur Américain ira toujours chercher le reflet de l’eau, d’un lac ou d’une vitre de train pour proposer les plan les plus larges et les plus lumineux possibles, là où les intérieurs lugubres aux allures nauséabondes arboreront plutôt une calorimétrie verdâtre, terne, presque en adéquation avec la peinture vieillissante des murs.
Les thèmes de l’eau et de la maladie seront au centre du long-métrage, autant scénaristiquement que visuellement.

Si visuellement, le film est très beau et très travaillé, le rythme peut parfois sembler assommant. Le film durant 2h28 se permet pourtant beaucoup d’instants de contemplation au profit d’un avancement prononcé de la quête. Voilà pourquoi le récit, tout en maintenant la tension, la curiosité et l’intérêt pour toutes ces bizarreries, connaît un petit creux entre le début et la fin du film.
Aussi, la révélation, étant tellement appuyée durant tout le film, n’en est au final plus vraiment une. Cela fonctionne tel quel puisque c’est assumé, mais la continuelle montée d’adrénaline aurait gagné en valeur avec un twist plus inattendu.

Pour finir, le dernier acte change un peu trop brusquement de ton à mon gout… si le tout se veut le plus réaliste possible, la fin penchant presque vers le fantastique casse un peu l’image glaçante de l’antagoniste pour instaurer un final plus spectaculaire.

Au final, A Cure for Life est intriguant, tient suffisamment en haleine pour maintenir l’intérêt du spectateur, sans oublier qu’il est un réel plaisir à regarder, mais aurait pu être légèrement plus court et plus marquant dans sa conclusion.

AirMaxim
6
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le 18 sept. 2022

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AirMaxim

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