Sans voix

Je suis ressorti de ce film mitigé. A la fois, l’histoire de la jeune Gong-ju est bouleversante par bien des aspects, à la fois le métrage souffre de certaines longueurs et il faut attendre la toute fin pour se sentir profondément chamboulé. Mais comment ne pas se sentir concerné par le sort de cette jeune adolescente, victime d’un viol collectif qui essaye de se reconstruire ?

La frontière entre des plans toute en subtilité où Gong-Ju tente de se reconstruire, de retrouver foi en la bonté humaine; et des plans qui, à mon sens, manque d’émotions est très fine. Je me permettrai un parallèle avec le film Hope, traitant du même sujet. Là où Hope offre de purs moments d’émotions dont seul le cinéma coréen a le secret, A Cappella joue davantage sur la retenue. Alors que le film nous montre une situation qui ne fait que s’aggraver, les plans manquent de force pour appuyer l’inexorable chute de la jeune fille. Le cul entre deux chaises, le réalisateur hésite à tomber dans le démonstratif choquant pur et les non-dit subtile. Peut-être aurai-je aimer que le film aille à fond dans l’un ou l’autre ?

Il en reste un long-métrage qui ne peut s’apprécier qu’avec sa fin magistrale, et pour l’actrice principale qui brille par son jeu tout en nuance. A Cappella est parfois bon, parfois moyen, mais doit être vu rien que pour sa fin magnifique.

https://linstantcoree.wordpress.com/2017/08/06/a-cappella/