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Des films à forte connotation sociale. On est ici dans la même veine que la "Cité de Dieu" sans vouloir l'écorcher car c'est pour moi LE chef d’œuvre "made in Brasil", d'ailleurs Fernando Meirelles est ici producteur, et ça se voit autant que ça se ressent. Le message social est différent, mais tout aussi fort, la force dramatique est là, simple, immédiate, raide. "Vuelven" au Mexique avait son message très raide lui aussi derrière le fantastique. C'est du cinéma qualitatif, parfois immersif, sans distanciation. Après "Socrate" déjà très bon et très bien interprété, Alexandre Moratto, jeune réalisateur brésilien de 33 ans brillant et audacieux reprend son jeune acteur fétiche Christian Malheiros encore une fois très intense, et nous parle de son Brésil, côté Sao Paulo histoire de couper un peu avec Rio et précisément d'une décharge de métal et de ses travailleurs de l'ombre négociés avec leurs familles, séquestrés comme des esclaves, œuvrant sans filet et se tuant à la tâche dans des conditions déplorables. Tout cela aux mains d'un homme ambitieux exécrable, sans scrupule...quoique ! Et c'est le "quoique" ici qui va faire basculer "7 Prisoners" dans un autre film, plus inattendu, plus intimiste, quand les failles apparaissent et quand une improbable filiation commence à s'installer entre le "bourreau" et l'une de ses "victimes".
Rodrigo Santoro est vraiment étonnant, il possède un vrai charisme et en même temps
une noirceur effrayante dans le regard. Dans le mauvais Ben-Hur, son Jésus détonnait déjà avec le reste de la distribution. Lui, était parfaitement à sa place. Hélas, il n'avait rien à se mettre sous la dent. J'avais été touché aussi par son personnage dans Westworld.
Il y a, entre autre, deux magnifiques scènes dans ce film qui restent après vision, et c'est la raison d'un 8 bien mérité qui flirte avec le coup de cœur de ce début décembre.
Non, vraiment, j'ai beaucoup aimé ce film, je l'ai trouvé intense, émouvant, je n'ai pas décroché un instant, et la fin m'a profondément touché. Il est même passé trop vite à certains moments.

UgoLemasson
8
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le 6 déc. 2021

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