Un après leur rencontre, un couple a le projet de se marier. Mais à chaque fois, des imprévus vont faire face de sorte qu'ils vont rester fiancés cinq ans.
Nouvelle collaboration entre Nicholas Stoller et Jason Segel (Sans Sarah rien ne va et American trip à la production), ce film-là se veut une étude sur le couple et au fond la peur de s'engager de peur du lendemain ; sera-t-on amoureux toute la vie de la même personne ?
Je m'attendais à quelque chose de gras et bête, au fond j'ai été agréablement surpris par la justesse du trait, car combien de gens ai-je connu qui ont préféré rompre après plusieurs années de fiançailles à cause d'un futur qui pourrait être indécis ? Le film le montre bien, avec la dépression que va avoir Jason Segel, qui va se faire pousser la barbe, et Emily Blunt qui flirte avec son prof de fac, l'excellent Rhys Ifans, tout en ironie. Le saut dans le vide est quelque chose qui fait peur à tout le monde, et c'est ça le sujet du film, où la morale est montrée finalement par les parents de Jason Segel où ils disent ne s'entendre qu'à 60 % mais qui ne peuvent se passer l'un de l'autre.
On retrouve aussi dans le casting Chris Pratt, Kevin Hart ou encore Mindy Kaling, mais qui sont plus là pour la comédie, sans que là aussi, ça ne soit appuyé dans la grossièreté.
Même si le film souffre d'une longueur excessive (deux heures), et d'un puritanisme ridicule où les femmes font l'amour en sous-vêtements, Cinq ans de réflexion propose quelque d'intelligent sur cette peur de l'engagement, où on voit bien qu'ils s'aiment à la folie, mais quid du futur ?