"Ceci n'est pas une histoire d'amour"

Dans les premières minutes du film, on pense être face à une comédie romantique classique. Les suivantes montrent qu'il s'agit plutôt d'une comédie dramatique cruelle. On sait d'ores et déjà que cette relation (un mec fleur bleue/une fille à l'électrocardiogramme amoureux totalement linéaire) va mal finir, c'est annoncé dans le titre, et on assiste impuissants à l'enchantement, puis au désenchantement du personnage masculin.
J'ai aimé la façon dont au début du film, je me suis identifiée à Summer, en dédaignant Tom (caricature du jeune homme mièvre, épris d'illusions, ayant pour confident sa petite soeur prépubère...), avant d'éprouver au contraire de l'empathie pour lui, et de la haine pour cette reine des glaces. La psychologie des personnages est subtile.
La réalisation du film (genre indé très marqué) se devait d'être originale, et c'est réussi, de manière aussi drôle que mélancolique. Le moment où Tom, ivre de sa première nuit avec sa bien-aimée, transforme un parc en scène de danse où tous les passants se joignent à lui ( et même un petit oiseau de dessin animé s'invite à la fête), crée une émotion particulière...
On se laisse finalement happer par ce drame annoncé, et cette situation que tant de gens ont connue: on est officiellement des sex friends, même si les sentiments sont palpables, malheureusement la relation s'arrête avant qu'elle n'ait révélé son potentiel amoureux. C'était couru d'avance, on savait parfaitement dans quoi on mettait les pieds, et pourtant on a espéré encore et encore...
A la fin du film, retour sur la scène du début: deux personnes assises sur un banc se prennent la main. On comprend à ce moment là la dimension terrible de cette scène apparemment si légère.

"500 days of Summer" (qui aurait dû garder son titre original!) m'a fait l'effet d'un coup de poing et a grimpé directement dans mon top 10, catégorie "films à mater en compagnie d'un pot Hagen Dasz (je sais, ça ne s'écrit pas comme ça) et d'une boîte de kleenex"...