50 nuances d'enfoiré

Ce film, sorti en juin 2020 directement sur Netflix et réalisé par Barbara Bialowas, n'est pas terrible. Le film, dont la réputation n'est plus à faire (nous ne rentrerons pas ici dans cette énième et futile polémique), nous présente un gangster qui enlève une femme et qui lui donne 365 jours pour qu'elle tombe amoureuse de lui. Méthode certes un peu radicale mais qui n'est que trop peu originale pour alimenter un film de près de deux heures, surtout lorsque nous n'avons que cette idée à nous mettre sous la dent. Le film joue évidemment la carte de l'érotisme et du "sado-masochisme" (entre guillemets car ce n'est pas vraiment ce que j'appelle du sado-masochisme mais enfin bon) et surfe ainsi sur la popularité de "50 nuances de Grey" et tombe dans le piège de ne rien nous présenter autour. Alors personnellement, le film ne m'a pas tellement pas déçu car je m'attendais un peu à cela et je l'ai trouvé dans l'ensemble plutôt divertissant mais c'est vrai que si l'on regarde bien, c'est tout simplement une coquille vide. Les scènes érotiques ne sont quant à elles pas trop mauvaises et mettent bien les deux corps en valeur, ce qui nous permet de nous rincer l’œil à défaut de nous intéresser à l'histoire. Car l'histoire est finalement presque inexistante. Il n'y a pas vraiment de tension puisque la question posée au début du film est assez vite réglée et on tombe assez vite dans quelque chose de déjà-vu et prévisible que la fin tente d'ailleurs der sauver avec un élément relativement original mais qui ne fonctionne malheureusement pas. Les dialogues ne sont pas vraiment bons non plus, le jeu du chat et de la souris et de la provocation, ça va cinq minutes, mais s'il n'y a rien derrière, c'est vite lassant. La mise en scène n'est pas non plus exceptionnelle car elle ne se contente que de nous montrer des corps à moitié dénudé et la richesse du personnage principal (notamment à travers ses maisons, ses clubs, ses voitures etc.) sans réellement y apporter un style, ce qui nous donne l'impression d'être la plupart du temps devant une publicité. En ce qui concerne les acteurs, on ne va pas se cacher qu'ils sont plus intéressant pour leur plastique que pour leur jeu. "365 Dni" est donc peut-être divertissant mais n'est certainement pas le thriller érotique du siècle.