Dans la vague opportuniste des nombreux remakes sortie au cours des 20 dernières années, Hollywood a déniché un nouveau filon, celui des revival de vieilles séries. Ainsi nous avons pu voir débarqué Charlie et ses Drôles de Dames ainsi que Starsky & Hutch durant les années 2000 pour des succès du moins financiers ayant poussé l’industrie à réitérer dans les adaptations d’autres feuilletons télévisés des années 80 qu’il soit sérieux et mature tel que le cruellement mésestimé Miami Vice de Michael Mann, ou bien fun et décomplexé tel que l’Agence tous risques de Joe Carnahan. 21 Jump Street prend le second partie, celui de proposer un buddy movie d’action totalement con et régressif histoire de ringardiser l’oeuvre d’origine avec Johnny Depp qui n’avait semblerait-il pas laisser un souvenir si impérissable aux yeux de l’exécutif pour se permettre une telle maltraitance physique et intellectuelle. 21 Jump Street c’est le nom d’une brigade policière domicilié à l’adresse susmentionné dont le rôle est d’infiltrer des agents dans les lycées en raison de leur caractère et de leur physique juvénile afin de démanteler des réseaux de trafics de stupéfiants. Si les agents Schmidt et Jenko se sont fait mutés c’est aussi parce que ce sont les pires flics de leur ancienne unité, deux tarés biberonnés au cinéma de Michael Bay qui se sont enrôlés pour pouvoir jouer les dures à cuirs et botter des culs. Mais le policier comme chacun le sait est un agent de la paix avant tout et dans leur cas c’était soit retourner cirer le banc de l'académie soit dresser des PV jusqu’à la fin de leur jours, le choix était donc vite fait.


Mais ce retour dans le passé va néanmoins réveiller des vieilles rivalités dans le couple d’ami, parce que Schmidt c’était le gros intello boutonneux aux cheveux peroxydés, tandis que Jenko c’était le sportif branché mais néanmoins neuneu, et chacun d’entre eux se conformé aux archétypes de son groupe tribal. Ainsi les sportifs étaient toujours les plus populaire du bahut, tandis que les geek et les gothiques étaient toujours les bizutés de la cour de récré. Cependant les choses ont bien changés avec l’arrivée de la génération Z même si c’était plutôt la Y qui été visé à l’époque de la sortie, à tort d’ailleurs puisque les mentalités n’avaient pas vraiment évolué durant ma scolarité. Les victimes d’autrefois sont devenu les égéries d’aujourd’hui, on se retrouve donc avec des gays, les écolos et des vegans comme nouveaux modèles d’influence, mais pas les gothiques, faut quand même pas déconner. Quant aux alpha comme Jenko, ils sont désormais perçu comme ce qu’ils sont : des gros bourrins qui ont besoin de souffre douleur pour exister. Du coup Schmidt va enfin pouvoir goûter aux joies d’une célébrité éphémère tandis que Jenko va en profiter pour réviser ses tables de multiplications. Evidemment les deux blaireaux ne sont pas là que pour s’amuser et faire la fête du coup ils vont se faire rappeler à l’ordre par leur supérieur le Capitaine Dickson interprété par Ice Cube qui fait délirer par sa fermeté et sa badass attitude. Channing Tatum n’est pas en reste dans le rôle du grand nigaud survolté, et je parle même pas de ce cher Jonah Hill qui a perdu au moins la moitié de son poids mais pas son sens du comique légendaire pour le plus grand plaisir des scatophiles de mon espèce.


Une nouvelle drogue nommé H.F.S. pour « Holy Fucking Shit » se serai répandu dans les couloirs du lycée à cause d’un prof de sport crapuleux qui en sus d'insulter et d'abuser de ses élèves, fournit de la came à cette fameuse clique d’influenceur à la mord-moi le nœud. Afin de pouvoir rester incognito, les deux enquêteurs vont devoir mettre la main au sachet pour expérimenter la sensation d’euphorie que procure cette saloperie, une occasion supplémentaire de verser dans l’irrévérence absolue grâce à une séquence complètement désopilante. Outre les étapes d’intégration des deux grands ados et de leurs interactions sociales qui virent constamment au conflit et à la parodie, les fans d’actions ne seront pas en reste pour autant avec une séance de tir dans les roustons et une course poursuite autoroutière contre des gros bikers mal embouchés qui finira par provoquer un carambolage et une explosion longtemps espéré par les deux zouaves. Il y a une conscience évidente d’être dans un film d’action décomplexé et de vouloir tout faire péter, c’est la marque du duo de réalisateur Phil Lord et Chris Miller qui ont pu laisser libre cour à leurs caprices de sales gosses avec le soutien de ses deux stars coproductrices qui ont pris un plaisir non dissimulés à cabotiner et à balancer des grossièretés pour provoquer les institutions et massacrer le casting original de la série qui passe le temps d’un caméo remarqué. L’entreprise de destruction est assez jubilatoire même si sur le plan intellectuel c’est pas plus élevé que de dessiner des bites dans le cahier d’un écolier, mais comme c’était bien mon genre de le faire, ça ne pouvait que me faire délirer.

Le-Roy-du-Bis
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le 16 août 2023

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