Voices in the Dark
6.9
Voices in the Dark

Manga de Junji Itō (2002)

Echos d'histoires sombres déjà entendues jadis

L'ensemble des mes critiques sur l’œuvre de Junji Ito:
https://www.senscritique.com/liste/Mes_tribulations_horrifiques_au_coeur_de_l_oeuvre_de_Junji_I/1956531


[Les 2 tomes des "Voices in the dark", recueils des années 2000, ont été compilés en un seul gros volume chez l'éditeur Viz, sous le titre "Smashed" (choix tout de même étrange...), en anglais donc (on peut toujours se brosser je pense pour avoir ces recueils chez nous en français un jour...).]


Si ce premier tome n'est pas mauvais à proprement parler, on ne peut pas non plus dire que ce soit un indispensable (en particulier si vous êtes déjà très familiers des productions précédentes de Ito). Le maître y semble quelque peu à court d'inspiration, la plupart des histoires sonnant un peu comme des redites d'histoires plus anciennes...
- "Bloodsucking darkness": si l'image de chauve-souris faisant office de circulation sanguine entre les parties d'un corps démembré est frappante, la nouvelle fait beaucoup trop penser, dans sa structure (mais avec des guêpes), à l'histoire "le guêpier" du tout début des années 1990.
- "Ghosts of prime time": des comiques utilisent des esprits pour chatouiller les gens, parfois jusqu'à la mort...Une histoire peu marquante.
- "Roar": une histoire dans un coin paumé du Japon comme l'auteur les affectionne. Si le récit n'est pas mal en soi (fait tout de même beaucoup penser au "Pont" de 1991), il s'appuie sur une coïncidence familiale bien peu vraisemblable.
- "The mystery of the haunted house": le grand retour de Soïchi, mais adulte, et désormais père de famille (!); si le récit en lui-même est bien mal rythmé et peu captivant, le fils de Soïchi est incontestablement une des créatures les plus flippantes de la carrière du maître! (l'histoire se prolonge dans le second volume des "Voices in the dark").
- "Glyceride": une nouvelle famille bien tordue, le tout mixé avec l'obsession d'Ito pour la prolifération de substances gluantes (ici de la graisse / huile de barbecue). Le déroulé est sympathique, mais fait beaucoup penser à "Moisissures" (encore de 1991), en beaucoup moins frappant, notamment dans sa conclusion.
- "Earthbound": une malédiction morale plutôt fade, qui évoque une nouvelle fois de nombreuses œuvres précédentes, et conclue par une nouvelle grosse coïncidence bien peu vraisemblable (décidément...).
- "Dead row doorbell": une histoire "d'esprit de vivant" (de corps astral) sympathique mais sans plus.

Tibulle85
7
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le 18 juin 2019

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Tibulle85

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