Voilà que je me réconcilie avec cette série. Du coup j'ai envie de relire pour savoir si ce sont mes goûts qui ont changé ou si ce 4ème tome répond davantage à mes attentes.


L'intrigue fonctionne globalement bien grâce à une bonne utilisation du conflit : les personnages-parents s'engueulent, ça fait tout l'intérêt, surtout que le père et la mère ont une caractérisation efficace et bien exploitée. Le jeune héros est bien exploité aussi : certes il n'est pas très bavard et est même une coquille vide la plupart du temps, quelques scènes lui permettent d'affirmer sa personnalité et puis surtout il est confronté à la bêtise humaine de toute part. Et on se marre bien : Riad se moque de ses personnages, de lui-même aussi, et il le fait bien, sans scrupule.


Niveau graphisme, je crois me souvenir que j'étais tatillon pour les précédents tomes ; je pense l'être moins ici dans la mesure où les irrégularités du dessin m'ont moins choqués. Mais il faut dire aussi que Riad essaie d'offrir des choses un peu plus travaillées, un peu plus visuelles. Ses solutions ne sont pas toujours idéales, mais on trouve malgré tout quelques jolies compo. Les personnages sont expressifs, les décors minimalistes suffisent à créer une ambiance, le découpage est lisible.


Enfin, le bouquin est une ouverture à la réflexion. Ce n'est pas très poussé en soi, et tant mieux, au final, voir des cons, qu'ils soient de France ou d'ailleurs, c'est tout ce qui m'importe. Et c'est là que le discours est un peu fait : on comprend que les cons sont partout et que la civilisation ne sert jamais qu'à cacher la connerie humaine.


Bref, ce 4ème tome est vraiment chouette à lire.

Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 21 août 2019

Critique lue 236 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 236 fois

2

D'autres avis sur Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992) – L’Arabe du futur, tome 4

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55