Quand Ginko n'est plus là pour régler les problèmes.

Tout d'abord étant un grand fan de Mushishi, la série phare de l'auteure, je ne pouvais que tomber sous le charme de Underwater. Car au-delà de l'auteure, il y beaucoup de points communs avec Mushishi comme les paysages sublimes et la nature qui est beaucoup représentée, l'humour qui est très délicat comme les dialogues entre les personnages. Mais aussi de par les éléments fantastiques distillé dans ce tome, qui peuvent parfois nous faire penser à une aventure de Ginko (notamment la légende du dragon Ryûjin). Il y a aussi certains thèmes en commun comme la famille, la différence, l'exclusion, la séparation ou la perte d'un être cher qui sont assez récurent dans Mushishi.


Cependant dans Underwater on va également beaucoup suivre les changement d'un lieu isolé et protégé de la guerre et de la modernisation, qui va au fil des générations devenir la cible de "projets" parfois au détriment de ses habitants. Ce premier tome nous fait découvrir le passé de ce village et son lien avec la protagoniste (peu présente dans ce tome 1 au final), mais nous fait aussi nous poser beaucoup de questions sur ce lieu, comment peut-il encore exister ? comment y accéder ? Qu'est ce que ces "présences" exactement ? Ainsi qu'une grosse incompréhension de ma part au tout début du chapitre 5.


Ce qui m'as plu dans cette oeuvre signé Urushibara est en premier lieu son univers ou la nature est omniprésente et ou l'on prend un réel plaisir à voir les personnages y évoluer. Mais également les mystères sur ce village et ces environs (me faisant ainsi plus penser à Lost qu'au Voyage de Chihiro), le coup de crayon épuré pour les personnages et plus brouillons pour les décors et les paysages, les personnages qui se révèlent attachants avec un chara-design familier, et enfin des thèmes biens traités et touchants.
Un gros plus aussi à l'ambiance sonore (si si) avec ses grillons et les bruits de cascades qui, une fois assimilés, apporte vraiment un plus à l'immersion dans le manga.


Underwater est donc mon coup de cœur de ce début d'année que je recommande chaudement aux personnes ayants apprécié Mushishi ainsi qu'aux personnes ne connaissent pas le travail de l'auteure, et si cela peut vous amener à lire ou regarder également Mushishi, c'est parfait ! J'attend pour ma part impatiemment les réponses à mes questions dans le deuxième et dernier tome !

Ryk3m77
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 17 janv. 2016

Critique lue 867 fois

7 j'aime

2 commentaires

Ryk3m77

Écrit par

Critique lue 867 fois

7
2

D'autres avis sur Underwater : Le Village immergé, tome 1

Underwater : Le Village immergé, tome 1
Anvil
9

20 000 lieues sous la rivière

Dis-moi, ami lecteur, quand est-ce que tu lis ? As-tu des horaires favoris ? Est-ce qu'il t'arrive de lire le soir avant de dormir ? Parcourir quelques pages avant que le sommeil ne vienne et ne...

le 28 févr. 2016

4 j'aime

Underwater : Le Village immergé, tome 1
Hillja
3

L'Eau dans ma tête

Le dessin a beau être d'une grande délicatesse, je suis restée de marbre face à cette histoire sans queue ni tête — en tout cas alambiquée. Les différents points de vue et temporalités ont gêné la...

le 27 avr. 2021

Du même critique

Chiruran
Ryk3m77
5

Du samourai bas de gamme

Juste à voir la couverture je me doutais que ça allait être très classique mais j'ai quand même tenté le coup car je suis assez fan des mangas de Samouraï. Au final je ne me suis pas trompé et je...

le 29 juil. 2023

3 j'aime

Arzach
Ryk3m77
5

Lisez Number 5, c'est mieux.

C'est cette œuvre en particulier qui a inspiré Taiyô Matsumoto pour l'excellent Number 5, du moins en ce qui concerne le visuel. Et c'est bien ce visuel et mon envie de decouvrir le travail de...

le 17 nov. 2019

2 j'aime

Kansen Rettou
Ryk3m77
7

Critique de Kansen Rettou par Ryk3m77

Kansen Rettô (ou Rettou) nous plongent au cœur d'une terrible épidémie au Japon en 2011. Tout au long de ce one-shot, nous allons voir Matsuoka et son équipe faire tout leurs possible pour sauver un...

le 17 janv. 2016

2 j'aime