1. Bendis quitte Avengers et New Avengers dans des chapitres intitulés End Times. Il affirme dans une interview que Hickman fera du n'importe quoi pour ses deux séries fétiches.

  2. Hickman arrive sur les titres Avengers et New Avengers à l'occasion du relaunch Marvel NOW!. Débuts phares, séries vites reconnues, Hickman devient très vite le scénariste de la maison des idées.

  3. Infinity, le grand event de Hickman, connaît un succès monstre.
    2014 et 2015. Hickman finit son run sur Avengers et New Avengers dans un combat impossible, dans un esprit pessimiste où la fin du monde est bel et bien réel.



2015 : Secret Wars - L'event qui détruit tout



Je n'ai jamais aimé Hickman avant son run sur Avengers. Ses runs longs et laborieux, dont les épisodes lamentables devaient être relus pour comprendre à chaque nouvel épisode.
Mais quand il est arrivé sur les titres Avengers en 2012, Hickman m'a surpris. Même si la fin de son run aura pris trois années, il restera dans les annales. Non seulement il a détruit l'univers, mais il a détruit les héros de l'intérieur, a sadiquement décomposé les équipes jusqu'à les pousser à les faire devenir leurs propres démons.


Free Comic Book Day : Secret Wars #0


Lorsque la fin du monde est proche, le dernier espoir de l'humanité se trouve dans les mains de la fondation du future, prête à construire leur arche de Noé dont les seuls membres seront les uniques survivants de l'apocalypse.


C'est parti ! Cet épisode constitue en réalité un prologue à Secret Wars. Il permet à tout ceux qui n'ont pas lu le run de Hickman sur Avengers et New Avengers de comprendre ce qui va suivre. Un bon résumé qui contient tout de même son lot de surprises, mais qui peine à se démarquer comme essentiel.


Reprenant les moments clés des séries maîtres du moment, les titres Avengers, et construisant une courte histoire introductive à Secret Wars avec les protagonistes de la fondation du future, Hickman nous invite à rentrer dans l'event qui restera à tout jamais comme le plus novateur et risqué de la maison des idées.


Il y a de bonnes voire très bonnes pistes sur ce qui va se passer ensuite, et la double page qui clôture le numéro indique une réelle baston à venir. Mais c'est surtout dans cette arche de Noé que réside l'intérêt du numéro. La famille Richards nous révèle leur plan pour "sauver" quelques personnes. Le ton est encore une fois pessimiste. Les héros n'ont plus aucun espoir de s'en sortir.


Paul Renaud au dessin, ça marche bien. Couleurs vives, personnages identifiables au simple coup de regard, cet artiste a toujours fait du très bon travail et il continue sur cette voie. On a même le droit à de superbes planches, notamment la dernière page, somptueuse.


Au final, si cet épisode n'apporte presque aucun nouvel élément de l'event de la décennie, il n'en est pas moins un bon épisode qui réserve son petit lot de surprises. Paul Renaud est excellent, le numéro marche bien. [7]


Secret Wars #1


Cette fois c'est bon. Je sais que je vais lire un des numéros les plus épiques de Marvel et je suis prêt.


Quand deux univers s'apprêtent à entrer en collision, les deux derniers du multivers, ce sont tous les héros des deux mondes qui s'affrontent dans une lutte acharnée pour vaincre l'ennemi. L'espoir n'est plus. Survivre coûte que coûte est le plus important.


Comme je l'avais prévu, le numéro est grandiose, et est sûrement un des meilleurs épisodes que j'ai lu. Double numéro, des surprises et des retournements de situation presque à chaque page et le rythme est intense pendant presque 40 pages.


On retrouve tout de suite le style d'Hickman, ses fameuses pages blanches annonçant le titre du chapitre. Les personnages sont tous traités et Hickman a voulu nous en montrer le plus possible. Et même quand c'est la fin du monde, les héros continuent tout de même à protéger les civils.


Premières pages mettant en scène la fin du dernier épisode d'Avengers. Fatalis, Dr Strange et l'homme molécule font face à Dieu, ou plutôt les beyonders, créateurs de toute vie.


Le combat relaté dans ces pages est intense. L'enjeu est colossal. Les héros Ultimate contre les héros Marvel 616. Ça envoie du lourd pendant tout l'épisode. Quelques passages se démarquent même au fil de la lecture, notamment celle avec le Punisher tout bonnement excellente avec une réplique tout aussi belle :



Messieurs, on dit qu'à notre mort on ne peut rien emporter avec nous.
Je pose donc la question : Que vais-je devoir faire de toutes ces
BALLES ?



En fait, l'épisode aurait dû un peu plus long. Même si tout est maîtrisé, Hickman s'est essentiellement concentré sur la fondation du futur à partir du milieu de l'épisode. Le passage est Richards est émotionnellement magnifique. Old Man Logan avait réussi à nous émouvoir, mais là Hickman fait mieux. Il détruit tout. Les héros sont déchirés. C'est la fin du multivers.


Esad Ribic sur le titre, c'était le parfait duo d'artistes qu'on pouvait espérer. Le travail de Ribic sur Uncanny X-Force et Thor, entre autres, est sublime, et ici ça l'est toujours autant. Son style de combat et ses jeux de couleurs grâce à Ive Svorcina permettent de somptueuses planches. Même si Ribic est parfois épuisé (ça se sent à quelques endroits, notamment sur les visages), il a un trait si particulier qu'on ne peut qu'apprécier.


Avec son lot de morts et de défaites, Secret Wars commence bien. Très bien, même. Excellent, que dis-je ! Hickman instaure l'ambiance, Ribic dessine. On en redemande pardi ! [9]


Secret Wars #2


Alors que le multivers est totalement détruit, le monde de Battleword s'ouvre peu à peu... et les cauchemars reviennent hanter les nouveaux héros.


Hickman nous dépayse dès la première page. Il nous invite à rejoindre un monde étrange, où les mystères se développent au fur et à mesure. On apprend de nombreuses choses, et cet épisode permet surtout d'introduire le nouveau monde et présenter les mini séries liées à Secret Wars. On retrouve donc tour à tour les intrigues de Marvel Zombies, Age of Ultron Vs Marvel Zombies, Battleword, Armor Wars, Thors, Future Imperfect, et tant d'autres...


Un deuxième numéro qui sert de prologue à ce qui va se passer ensuite, mais qui admet de très lourdes révélations, notamment celle du Dieu créateur.


Le problème majeur réside en fin de numéro, et annonce quelque chose d'épique, encore une fois. Le battelword est maîtrisé. Secret Wars est lancé.


Esad Ribic est toujours en super forme pour l'event. Il a en effet bénéficié de beaucoup de temps pour chaque épisode, ce qui lui permet de réaliser des planches vraiment soignées.


C'est dans l'épisode 2 que Secret Wars annonce toute son ampleur. Même si le numéro n'est pas assez mouvementé, Hickman nous transporte dans un univers qui risque de tous nous surprendre. Chapeau. [8]


Secret Wars #3


Alors que Fatalis se questionne sur son utilité en tant que Dieu, le shérif Stephen Strange délivre ses anciens amis de l’univers précédent de leur radeau de survie. Et la cabale est toujours en fuite.


Secret Wars #3 subit un petit coup de mou. Hickman, après deux numéros totalement époustouflants, prend son temps pour narrer son histoire. Il en profite pour bien cerner les motivations du Dieu de cette Terre, Fatalis, dans un discours habile avec Susan. Ainsi, ce numéro ne s’avère pas exceptionnel, et assez pauvre en action. Hickman se contente de poser le cadre des futurs numéros avec l’apparition des héros de l’ancien Univers.


Du coup, le numéro n’est pas mauvais pour autant. Déjà, les dialogues de Hickman et la richesse de Battleworld sont impressionnants, et en plus on en sait plus sur ce qui s’est réellement passé. Et le tiwst de fin donne vraiment envie de lire la suite. Il y a quelques scènes assez intenses, dont le visage défiguré de Fatalis enfin révélé.


Ce numéro survit vraiment grâce au style d’Esad Ribic, grand dessinateur qui ne cesse de surprendre. Les couleurs sont toujours aussi bien utilisées, et les planches toujours aussi belles. Pour l’instant c’est un plaisir de lire Secret Wars, même si ce numéro est assez pauvre pour un numéro d’event. [7]


Secret Wars #4


Fatalis entre enfin action face à l’arrivée de Reed Richards et de toutes les hérésies qui menacent l’intégrité de Battleworld.


Après un numéro un peu décevant, Secret Wars revient avec un quatrième époustouflant. C’est dingue la manière qu’a Hickman de donner vie au récit. Parce que l’univers est vraiment incroyable, et tout est soigneusement maîtrisé. En plus, on rentre vraiment dans le feu de l’action et le début de l’intrigue capitale. Les deux équipes qui ont survécu à l’effondrement du multivers se rejoignent dans une bataille épique au possible.


Du coup, on n’apprend toujours pas comment Fatalis a réussi à sauver des morceaux d’univers, mais on a le droit à un épisode riche en action et en divertissement. Et Hickman continue à balancer quelques indices à droite à gauche, il se plait à distiller quelques éléments qui serviront plus tard. Et l’éternel twist de fin vient tout chambouler. Le geste est d’ailleurs un peu fort, mais c’est vraiment bon de voir qu’Hickman assume vraiment ce qu’il fait et qu’il essaye de renverser un peu la situation classique d’un event.


Et puis, toujours cet Esad Ribic talentueux. Certaines planches sont plus que somptueuses, c’est tellement magnifique qu’on en redemande. [8]


Secret Wars #5


Fatalis essaye de se remettre de la mort d’un proche et va voir le faiseur de mondes, alors que la Fondation met en place un plan pour arrêter les hérétiques.


Jusque là, Secret Wars montait en puissance, jusqu’à arriver à un stade explosif au dernier numéro. Du coup, Hickman reprend son temps, et ça commence à faire peur pour la suite de l’event. Parce que si l’event était composé d’une vingtaine de numéros, ça serait parfait, mais là, Hickman doit finir l’event dans quatre numéros et on n’est quand même pas du tout prêt. Parce que l’épisode 5 prend son temps, ce qui n’est pas désagréable mais plutôt surprenant pour un numéro d’event.


Par contre, on a enfin les réponses à nos questions, à savoir comment des morceaux de mondes ont survécu, et comment Fatalis a réussi à créer Battleworld. Et on a le retour d’un personnage que j’apprécie particulièrement, très bien développé dans le run de Hickman sur Avengers et New Avengers.


Mais ça ne suffit pas pour que le numéro soit excellent. Et même si le twist est encore une fois vraiment hypant, tout ce qui se passe pouvait être raccourci. Notamment le passage avec la Fondation…


Secret Wars est un excellent event, très bien dessiné, et ça serait dommage qu’il perde le rythme et tombe en puissance… [7]


Secret Wars #6


Le destin des héros & vilains éparpillés aux quatre coins du Battleworld se précise…


Tout d’un coup, tout s’accélère. Alors oui, l’action n’est pas au rendez-vous, mais tout est lancé, et on sent que la fin approche. Le plan des deux Richards se précise, l’arrivée du Prophète menace le règne de Fatalis et la fin vient une nouvelle fois annoncer un retournement de situation et une bataille des plus épiques. Du coup, c’est un très bon numéro. Pas parfait, cependant. On n’est pas encore au même niveau que les deux premiers épisodes qui étaient excellents. Ici on est certes à un stade assez avancé, prêt de la bataille finale, mais ce n’est pas encore ça, et il reste des questions à préciser. Toutefois, les dernières pages me rassurent pour les derniers numéros… On va avoir L’event numéro 1.


Hickman, Ribic, je vous aime. [8]


Secret Wars #7


La fin est proche pour Fatalis et son monde… Le prophète est aux portes de Fatalisgard, avec une armée. Une grande armée.


Retournements sur retournements de situation. Un numéro exceptionnel et incroyable, tout ce qu’il y a de mieux en somme. On entre dans la dernière ligne droite à Secret Wars, et ça devient plus qu’intéressant.


Le rythme s’accélère et les plans de chacun sont révélés, et ce qui est vraiment bien, c’est la façon qu’a Hickman de raconter cette bataille, de plusieurs points de vus. Parce que je ne peux qu’être du côté de Fatalis, certes arrogant mais qui est le créateur. Sans lui, il n’y aurait rien. Mais d’un autre côté, le prophète et les autres héros sont des hommes de bien, menés par les Richards, et ils n’ont pas tort. Du coup, tout le monde se tape sur la figure, c’est du grand bordel avec des milliers de morts. C’est carrément jouissif, et c’est exactement le numéro que j’attendais. Et cette fin… mon Fatalis ce qu’elle donne envie de lire la suite. [9]


Secret Wars #8


La bataille pour le pouvoir et contre la tyrannie fait rage.


On est toujours dans l’action avec ce huitième numéro. Ce qui est assez inquiétant, c’est qu’il reste énormément de choses à raconter, et qu’il ne reste qu’un seul numéro. Du coup, j’ai un peu peur de cette conclusion. Mais il n’empêche que le numéro est particulièrement réussi. On retrouve l’ambiance du dernier qui me plaisait, et on en rajoute une couche avec toujours plus d’ennemis et de morts. Fatalis commence à comprendre qu’il faut qu’il fasse la justice lui-même. Et du coup, le numéro s’avère être un des meilleurs depuis le début de l’event. Tout est bon. Et ce n’est pas seulement de la bataille, c’est aussi de l’humour grâce à ce brave Star Lord, et à des retournements de situation et à des séquences explosives. Tout dans ce numéro est parfait. [10]


Secret Wars #9 : La Grande Conclusion


La conclusion de l’event sacré de Marvel, par le duo Hickman / Ribic.


Ça y est. C’est la fin. 9 numéros pour en arriver là. Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçu.


Déçu parce qu’on a aucune réponses à la fin du numéro sur le nouvel univers. Tout ça vient beaucoup trop rapidement, et la lutte psychologique entre Fatalis et Richards est assez faible. Beaucoup ont encensé ce dernier numéro, moi je n’y ai vu que déception. Mais c’était à la première lecture. Au final, avec une deuxième lecture, on voit des choses qu’on n’avait pas vues avant, et finalement c’était quand même grandiose. Le numéro n’est pas aussi explosif que les deux précédents, mais ça reste convenable. Hélas, pour un event c’est assez faible, surtout que la fin est pauvre en explications. Très pauvre. Et c’est sans aucun doute pour ça que j’ai été un peu déçu.


Malgré tout, Hickman nous a fait voyager avec cet event. Un event original, loin des autres que beaucoup détestent. Ici, Secret Wars a osé beaucoup de choses, et c’est dommage que ça se finisse. Moi j’aurai volontiers continué ma route dans l’univers de Battleworld, qui s’avérait bien plus sympathique au niveau de la richesse des récits que l’univers actuel Marvel. Cependant, je dois bien dire que l’event aura su trouvé sa place sans en faire trop. Les dialogues étaient maîtrisés, comme les personnages, et je ne suis pas déçu finalement. Un petit peu, car j’aurai voulu une conclusion à la hauteur de mes espérances, mais cela reste convenable. Toutefois, la fin est à revoir. Et ça m’a vraiment choqué, parce qu’on a peu d’explications en fin de compte. [6]


Secret Wars… L’event d’une vie. Celle d’Hickman. Après un Infinty dantesque, Hickman enchaîne avec celui-ci, accompagné du génial Esad Ribic, pour une épopée qui restera gravée dans les mémoires de Marvel Comics. Une aventure hors du commun, des épisodes d’une rare beauté visuelle et narrative. Pour tant, la fin est un peu décevante. Pour moi, l’épisode 8 et 9 auraient dû faire partie d’un même numéro. J’aurai sans doute mieux apprécié. Mais ne faisons pas la fine bouche, l’event est quand même un des meilleurs que Marvel a proposé. Et je ne peux que vous dire de vous dépêcher d’aller le lire ! [8]

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le 5 janv. 2016

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Marvellous

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