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À travers ce premier volume, Ahndongshik nous présente Renjoh Desperado comme un manga d’aventure saupoudré d’humour, lequel puise son imagerie dans le western et les films de samouraïs. Un mélange osé, mais parfaitement dosé, qui invite dès ses premières pages à un dépaysement total. Suite de petites histoires s’étalant sur un ou deux chapitres, il n’est pour l’instant pas question de fil rouge ou d’intrigues complexes. Monko, l’héroïne de cette fresque à mi-chemin entre légères romance et violence, se voit dépeinte comme une femme naïve et un peu trop rêveuse. Il n’empêche que derrière sa quête absurde – quoique touchante – du mari parfait, la jeune demoiselle se révèle être une femme aussi forte que déterminée. Jolie, parfois même sexy à ses dépens, on en vient forcément à pincer pour elle, mais davantage pour son sens de la justice et sa droiture. Car, dans un monde où tout ou presque se révèle être un danger, Monko elle, continue de braver l’immoralité.


D’un côté, Ahndongshik nous propose l’univers des westerns et toute l’imagerie des bandits et autres flics ripoux, mais aussi celle des samouraïs et de leur code d’honneur. Ajoutez-y une héroïne naïve luttant au katana face à des armes à feu, et vous obtiendrez moult quiproquos, la faute à Monko et son cœur d’artichaud. En effet, dans sa volonté de trouver le mari parfait, il ne sera pas rare qu’elle se méprenne sur le vrai visage de ses cibles et, fatalement, être déçue. En vrac, on pense à cet homme manipulateur qui joue de son charme, à celui qui, fort et viril, s’est déjà constitué un harem conséquent, ou à ce shérif véritablement parfait, mais déjà marié. Courage, Monko, tu vas y arriver ! Bien rythmé, mignon et prêtant à sourire, il faut également noter que les scènes d’action, très stylisées, profitent d’un coup de crayon sublime. Le tout embellit les capacités folles de Monko, agile et gracieuse, mais aussi celles de sa prothèse mécanique, pour le coup bien plus directes et explosives.


Une lecture sympathique entre deux grosses séries, l’intérêt principal résidant dans l’héroïne et ses drôles d’aventures. On espère toutefois que les prochains tomes iront un peu moins dans tous les sens, histoire de proposer un fil rouge, aussi minime soit-il, pour une Monko dont le passé semble tout aussi froid que tragique, bien loin de la chaleureuse voyageuse qu’elle est aujourd’hui devenue.

Kalimari
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le 20 avr. 2021

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