Pour les adeptes de paris perdus, de quête d'athéisme et de morts-vivants...

***Lapinot*** est une série emblématique de la bande dessinée. Si j’avais à choisir, je pense qu’il s’agirait de la collection d’albums que j’amènerais sur une île déserte pour ne jamais m’ennuyé. Pourtant c’est en lisant un des tomes que j’ai vécu un de mes plus douloureux moments de lecteur quand l’auteur, Lewis Trondheim, avait fait mourir son héros. J’avais donc été enthousiaste quand j’avais découvert que Lapinot allait connaître une nouvelle vie dans une réalité alternative. Ma critique d’aujourd’hui traite de ***Prosélytisme & morts-vivants***, troisième épisode de ce nouveau départ.
Le site BdGest propose le synopsis suivant : « Le danger avec les paris, c'est qu'on peut perdre. C'est ainsi que Lapinot et Richard se retrouvent en route pour Saint-Mouilly, pour y installer un temple dédié à l'athéisme, tout en développant le scénario d'une série. »
L’univers de la série est anthropomorphe. Lapinot a les traits d’un lapin, Richard d’un chat… Les histoires s’inscrivent dans une époque contemporaine et citadine. Il faut y voir une immersion dans notre société qui nous est contée avec un ton acide et drôle.
L’histoire se construit autour d’un duo haut en couleur formé de Lapinot et Richard. Le premier est modéré, posé, réfléchi. Il est la bonne conscience qui est sur notre épaule pour nous faire prendre des décisions justes et rationnelles. Le second est une pile électrique, incontrôlable, immature et excessif. Les deux sont attachants et se complètent parfaitement. Il forme ainsi un duo de choc qui est devenu rapidement culte dans mon univers bédéphile.
L’intrigue est originale. Lapinot et Richard sont embrigadés dans une aventure sortant de l’ordinaire. Ils se trouvent être témoins de moralité d’un homme missionné par le gouvernement pour trouver des lieux pour construire des temples athées. Le lecteur suit donc les pérégrinations des deux amis au côté de ce personnage qui ne laissera personne indifférent.
Le dessin est l’incarnation même du style de Lewis Trondheim. Les personnages ont des traits simples et animaliers. Leurs expressions peuvent être parfois excessives voire « cartoon ». Elles subliment parfaitement les propos de l’histoire. Les décors habillent parfaitement les planches en agrémentant la lecture de plein de détails indispensables à l’immersion du lecteur et à la réussite de l’ensemble.
Pour conclure, j’ai pris énormément de plaisir à retrouver mes héros adorés. Suivre leurs aventures est un bonheur. La magie opère toujours sur moi et j’ai hâte de découvrir la suite…
Eric17
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le 29 mars 2020

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Eric17

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