Pourquoi j'ai tué Pierre.

Je ne vais pas mentir, je ne lis que très rarement de bandes dessinées, il y a un petit je ne sais quoi qui me rebute souvent mais là, j'ai été intriguée par cette couverture, ce titre donc hop j'ai commencé ma lecture. On se retrouve face à face avec un petit bonhomme nommé Olivier, deuxième fils d'un couple un peu "bobo" parisien. Ce petit garçon sans problème, plutôt épanoui va faire la rencontre d'un prêtre, Pierre, mais ce n'est pas un prêtre, c'est un "bonhomme" comme dit Olivier. Plusieurs années passent et à 12 ans, Olivier se fait manipuler par le bonhomme et agresser sexuellement, ce qu'il le marque mais n'ose en parler à qui que ce soit puisqu'il pense que ce n'est pas si grave que ça. Plusieurs années plus tard, Olivier a fondé une famille mais ses souvenirs sont toujours là, bien présents dans sa mémoire donc il a une idée: écrire son histoire, la mettre en images: alors pourquoi ne pas en faire une bande dessinée? Il s'accompagne donc d'un illustrateur, un ami pour monter le projet. Puis, ils se disent que ça peut-être une bonne idée de revenir à l'endroit où les faits ont eu lieu, histoire de faire un bon dans le passé. Lorsqu'ils arrivent à destination, Olivier reconnait les endroits, il les connait comme sa poche. Cet endroit, il y a vécu, eu des moments plus ou moins sympas; c'était sa première colo! Puis, ils tombent nez à nez avec un petit " bonhomme", vraiment tout petit, âgé, affaibli : Olivier le reconnait: c'est Pierre, c'est bien lui. Olivier est surpris de le voir, depuis le temps, il n'a pas changé, toujours le même sourire. Il lui raconte tout, vraiment tout, ce qu'il a vécu depuis l'attouchement, qu'il l'a raconté à ses parents après des années de silence à garder ce secret pour lui tout seul, il lui raconte aussi son projet et il lui montre même les premières pages du roman illustré qu'il avait emmené avec lui. L'ancien homme de foi n'en revient pas, il reste muet, ses mains tremblent. Olivier a réussi ce qu'il voulait: il a tué Pierre.