Les aventurières du vaisseau-monde perdu

J'attendais cette suite et fin de ce très court cycle des aventures de Kim et Manon. Et quelquepart, je n'ai pas été déçu par la lecture de cette épopée neptunienne des héroines créées par Leo.

Neptune, épisode 2 fait part à beaucoup d'action dès l'intrusion des deux femmes fortes dans cet étrange vaisseau-monde qui orbite au fond du système solaire. Robots agressifs et autres ennemis imprévus vont donner beaucoup de mal à Manon et Kim à joindre des humains menant une vie primaire et qui ont été repérés dans une forêt par des sondes envoyées dans l'épisode précédent.

Mais le moment vraiment prenant arrivent avec les révélations sur les origines de ces humains vivant au fond de ce vaisseau-monde, faisant passer aussi un certain message quant au danger qui pourrait survenir d'une intelligence artificielle qui a mal tourné, tel Hal 9000 dans 2001, L'Odyssée De L'espace ou encore Cybernet dans Terminator.

Leo continue de laisser davantage les rôles importants à des femmes, évidemment en tête avec Kim et Manon, mais aussi dans une seconde action à l'avant du vaisseau-monde où Sterens, une tsaltérienne et Sydney, une autre terrienne, mènent une équipe d'hommes (plus en retrait dans cette histoire) que ces derniers couvrent pour un dernier combat contre les robots génocidaires. Génocidaires, oui vous avez bien lu et vous comprendrez pourquoi si le cœur vous en dit de lire cette 26ème BD issue de la saga de science-fiction des Mondes D'Aldébaran débutée dans les années 1990.

Cet épisode 2 de Neptune n'échappe pas non plus aux caractéristiques clichés dûs au crayon de Leo comme ces sourires 'colgate' et lèvres pulpeuses quel que soit le sexe des personnages pour ne citer que ces détails-là. Il livre cependant une mise en garde sur une éventuelle gestion d'une société, voire d'un monde, à des cerveaux informatiques sans contrôle et laisse en plus émerger un message en toute fin sur l'égalité des sexes sans aller dans le féminisme agressif.

Un bon tome d'un cycle en huis-clos qui se distingue par très peu de présence de faune exobiologique (juste dans quelques cases), l'un des meilleurs et des plus passionnants narrativement des aventures des Mondes D'Aldébaran.