Un peu déçu.


Les récits du Major sont très décousu ; c'est donc cela le travail plus expérimental que Moebius a effectué en laissant de côté temporairement son "Giraud" ? J'avais entendu dire qu'il avait choisi un second pseudo pour réaliser un travail plus libre et pourtant Moebius est connu pour son travail en science-fiction qui est somme toute assez classique narrativement, du coup ça m'a fait plaisir de découvrir ces pages qui elles sont réellement expérimentales. Sauf que ce n'est pas très drôle tellement ça part dans tous les sens. Mais on trouve quelques idées intéressantes. Ce qui est amusant, c'est de voir que le bonhomme a repris des vieilles pages réalisées des années auparavant pour compléter son récit "L'homme de Ciguri", de quoi se demander comment son cerveau fonctionnait. Au final, le récit que j'ai préféré, c'est la petite interview de l'auteur, même si sur la fin ça devient un peu n'importe quoi.


Le dessin est par contre toujours de qualité. Pour le dernier récit, c'est justement intéressant de voir la différence de style lorsqu'il reprend une planche dessinée des années auparavant ; l'encrage est moins fin, moins souple, mais le style et l'ambiance sont déjà là. Pour le reste, le bougre s'amuse beaucoup, son travail me fait parfois penser à du Crumb. Mais bon, le souci de Giraud/Moebius, c'est qu'il a tendance à mettre trop de traits inutiles. Il sait super bien dessiner mais parfois il veut tellement fignoler qu'il en fait trop et ça gâche l'efficacité de ses cadrage et même de son coup de pinceau si plein d'énergie. Les couleurs sont bien choisies, permettent de dégager des avant et arrière plans, elles enrichissent véritablement son dessin. Ses mises en page sont bien aérées et souvent inspirées ; on sent que le bougre s'amuse avec son médium.


Bref, album intéressant même si le côté narratif est un peu trop foutraque au final.

Fatpooper
5
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le 14 oct. 2020

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