Le Ministère de la peur - Horologiom, tome 6 par bullesbd

Dix années sont passées entre la clôture du premier cycle d'Horologiom et celui-ci. Une si longue absence des rayons des librairies de Fabrice Lebeault, le créateur de la série, ne pouvait qu'augurer du meilleur, d'autant que l'auteur n'avait pas plus pris son crayon et ses pinceaux pour d'autres cases ou d'autres bulles. L'envie de poursuivre cette histoire est à nouveau là et il en fallait pour donner une suite à un cycle parfaitement bouclé.
Deux planches en préambules dont la première est collée au dos de la couverture, colorisées dans les tons pales jaune orangés d'un vieux journal de Mickey, sont présentes pour décrire l'univers d'Horologiom aux nouveaux lecteurs. L'insouciant et débonnaire Mariulo de la première partie est remplacé par un vieux briscard des services de police beaucoup moins subversif, voire assez sec quand il applique le règlement en désintégrant les contrevenants aux lois sur la destruction abusive de semblable. Mais l'esthétique de ce monde demeure inchangée. Inspirée du roi et l'oiseau de Grimaut, elle se compose toujours des inventions mécaniques les plus folles et des délires architecturaux les plus loufoques dans une vie peuplée de robots remonteurs à tête d'oiseau qui, tels les coucous d'une horloge, viennent tourner les papillons des remonteurs mécaniques qui coiffent les têtes de la population.
Divine surprise qui vient à dissiper définitivement tout soupçon d'exploitation commerciale du succès du cycle précédent, le premier tome de ce nouveau cycle est une histoire complète qui peut ou pas se poursuivre. Voilà une marge de manœuvre que l'auteur pourrait utiliser pour à nouveau nous laisser en plan pendant une autre petite dizaine d'année. Il ne tient qu'à ses fidèles lecteurs de venir lui remonter ses bretelles et son remonteur mécanique pour que planches et phylactères ne tombent pas à nouveau en panne.