Dans la seconde moitié des années 1970, Franquin se montre de moins en moins prolifique en histoires de GASTON. Il se consacre plutôt à de nouveaux projets seul (Idées noires) ou en groupe (ISABELLE ou l’éphémère Trombone illustré). C’est pourquoi cinq ans séparent Le Gang des gaffeurs (1974) de Lagaffe mérite des baffes (1979), album qui clôt l’âge d’or de GASTON.
Le tome 13 regroupe les derniers gags parus depuis 1974, augmenté de planches oubliées ou rejetées à l’époque de leur création, mais l’album conserve toutefois la même homogénéité que dans la "paire jaune" (tomes 11 et 12) ou que dans Le Géant de la gaffe. On y trouve encore d’excellentes choses, comme les gags ayant lieu dans les archives, le résumé du match de foot évoqué dans le tome précédent ou la suite des aventures de Gaston-Robinson Crusoë et le génial gag de Delporte avec la mouette qui remet des sous dans le parcmètre (j’ai toujours adoré de gag vicelard). Dans la série "efficacité visuelle & puissance d’évocation", on a droit cette fois à la mini-tondeuse pour tailler le gazon entre les pâquerettes. Et ça ne loupe pas, dès que je vois un parterre de pâquerettes dans un jardin quelconque, je pense à ces quatre cases. Par gag interposé, Franquin fait également part à son rédac’ chef (et au lecteur) de son point de vue concernant les maquettes d’avions de guerre vantées dans le Journal de Spirou et qu’il trouve de mauvais goût.