Moralité : les humains sont des cons...

Au niveau technique, ce premier tome est une réussite : les aliens sont impressionnants et rendent bien cette aura de déité qui marque même les personnages. La narration est nerveuse comme il faut, les personnages bien développés, les utilisations des plans (proches ou larges) bien gérées, etc.

Et pourtant, quand j'ai refermé cette BD, j'étais passablement énervé.
D'une part, parce que la façon dont elle se finit m'a semblé très artificielle. Jugez par vous-même, mais personnellement, en 2020, ça coince légèrement, un suspens de ce genre. La ficelle est grosse, et ça me déplait.
D'autre part parce que l'idée sous-tendue par les auteurs sur la nature humaine me semble pessimiste au possible et même franchement caricaturale. À les en croire, dès qu'un groupe d'humains dépassent les quinze individus, ils se transforment en connards sanguinaires et abrutis.

Finalement, tout ça m'a donné la sensation d'avoir lu un blockbuster américain. Et... comment dire... je ne souhaite ça à personne. Je ne sais pas si c'est volontaire de la part de Runberg (et si c'est le cas, c'est réussi), mais quoi qu'il en soit je m'interroge sur l'intérêt de la démarche.

Je lirai certainement le deuxième tome, afin d'infirmer ou confirmer mon impression, mais avec de grosses pincettes, histoire d'éviter de me faire gicler trop de violence inutile dans les yeux.