Après un premier tome remplie d'empathie où le lecteur était totalement touché par les morts et les résurrections sous forme de zombies qui ne cessaient de se succéder, nous découvrons dans ce second tome la beauté des Block-Buster américain en version comics ! Bon, déjà il faut savoir que pour apprécier Blackest Night Tome 2, il faut le savourer, le lire petit à petit ... Ce qui n'a pas été mon cas la première fois.
En effet, Blackest Night t2 arrive assez vite sur la réunification des différents corps de la lumière entre eux, suivit des retrouvailles sur Terre avec les héros de la Justice League. La séparation Green Lantern/Flash était au coeur du tome 1 et ici ils se retrouvent assez vite. De plus, à la différence du tome 1, nous ne voyons plus une suite non-stop de personnages morts qui arrivent et qui surprennent. Le côté donc empathique disparait, comme le côté double histoire. Si on peut regretter ce dernier point, on sera cependant heureux de comprendre plus facilement l'histoire. Globalement d'ailleurs, le tome 2 est BEAUCOUP plus facile d'accès que le tome 1, aucun précision véritable est nécessaire.
Ha si, il y a quand même une séparation entre les héros sur terre et John Steward entrain de se battre contre une planète zombie, le tout bercé par une suite de discours assez stéréotypé genre "j'ai des regrets mais je dois les surmonter". Bordel, trouvez moi un vrai parolier ! Histoire qu'on ait le droit à des monologues enfin digne d'intérêt ! Et je passerai sur le fameux "vous avez 2 milliards d'adversaires par lantern" qui laisse supposer que chez DC, on aime voir les choses en (trop) grand ...
Pour la terre, bon, on dirait un jeux vidéos enfaite. Vous savez, un boss, on le tue, son remplaçant arrive, il évolue, puis reévolue, etc ... C'est à la limite de l'ennuie mais on fait avec. Enfaite ce tome aurait put être appelé "Blackest Night Tome 2 : Geoff Johns offre du Fan Service" que ça aurait été pareille. Et oui, on a le droit à une Wonderwoman dans 4 costumes différents, pas moins que ça ! En gros, on découvre des nouveaux lanterns de "remplacement" dans chacun des corps, or ces lanterns sont des héros (ou vilain de DC). Parfois le choix est pas trop mauvais (Pour le corps de Sinestro ou mieux encore, les Red Lantern, tout juste sublime ce remplaçant !). D'autres sont sympa (Blue, Green et Indigo) mais bon, franchement celui de la lumière Orange ... Paie ton stéréotype de merde ! Franchement on nous a sacrifié un énorme personne DC qui n'a aucun charisme durant toute son apparition.
Bon, en même temps on a le droit aux héros ressuscité (Green Arrow, Superman, Wonder Woman, Superboy, etc ...) qui deviennent des Black Lantern de force ! On voit également un énooooooorme fight contre le Spectre. D'ailleurs ce battle sort un peu de nul part, on voit le spectre sur 3 pages dans le tome 1 et là il occupe un quart du bouquin ... Logique ... On a même le droit à un retour éclaire de Parallax, qui est devenu assez sympa entre temps, et qui est apparemment devenu trèèèèès facile à exorciser, ça aurait été sympa de mettre Jordan au courant il y a une vingtaine d'année.
Au passage, Nekron ramène l'Entité, l'origine de toute vie. On pense pouvoir le vaincre, on se trompe, on ressaie, on trouve une solution, ha non, et hop, on continue ... Je m'amuse de comparer cela à un combat final sur un jeux Zelda où on doit utiliser plusieurs méthodes pour vaincre les différentes formes du boss.
D'ailleurs, pour l'Entité, c'est un peu du WTF pur et dur. On remet totalement en cause l'histoire des Gardiens, l'origine de la vie, de la mort aussi, le sens même de l'univers, mais on en a rien à foutre, ça tiens sur 5 lignes et c'est tout ...
Bon, j'ai l'air de pas aimer, mais en réalité c'est parce que en prenant l'ensemble, ça rend assez moyen. En lisant chapitre par chapitre, c'est divinement bon. On ne se rend pas compte de l'aspect block-buster et on apprécie le développement de chaque personnes, particulièrement Mera, Atom, Flash, Atrocitus qui sont bien mis en avant ... Et encore, tant d'autres derrières. Il n'y a pas de temps mort et on ne s'ennuie pas.
Il faut juste éviter de le lire trop vite pour ne pas avoir ce sentiment de "too much" et faire une over-dose. Globalement l'histoire, le développement et même les retombés sont très bons. On devient même impatient de lire Brightest Day, la suite, centré sur plusieurs personnages que j'aime comme Hawkman, Hawkgirl et Firestorm. Le couple Mera/Aquaman que je n'aimais pas avant Blackest Night, m'a beaucoup touché, surtout grâce à la Reine. Bon, le dessin ... Ivan Reis, c'est juste un fou, il n'y a pas une case qui soit loupé, tout est calculé avec une précision incroyable. Les angles, les couleurs, les personnages, tout est à un niveau de beauté qui coupe le souffle. On a le droit à un travail d'une qualité rare.
Blackest Night Tome 2 a donc bien des défauts, un manque d'émotion, peut être trop d'action trop rapidement, un rythme trop soutenu qui empêche de souffler, mais la beauté des dessins, la qualité du scénario, le fan service, qui même en étant exagéré, faut plaisir, tout ça fait que c'est clairement un tome d'une grande qualité ... A condition de ne pas le lire trop vite.
