C'est deux mecs dans un asile de fous...

Kiling Joke est une BD (ou plutôt "graphic novel", c'est a dire l'équivalent américain des albums franco-belges) écrit et scénarisé par Alan Moore (a qui l'on doit From Hell, V pour Vendetta ou encore Watchmen (donc je vous en ai fait la critique sur l'adaptation en film) et illustré par Brian Bolland (qui est très connu pour son travail sur plusieurs séries du magazine britannique 2000AD et notamment sur les aventures du fameux Judge Dredd). Pour cette critique, je ne me baserait pas sur la version originale de 1988 en noir et blanc de John Higgins (qui est remarqué par son travail sur Watchmen et qui a aussi travaillé pour le magazine 2000AD et également dessiné des histoire mettant en scène Judge Dredd) mais de sa réédition recolorisé de 2009 par Brian Bolland.


Alors, qu'est ce que c'est Killing Joke me diriez vous? Il s'agit d'un one shot (en l’occurrence, une bande dessinée en un seul volume et donc en opposition aux histoires publiées en plusieurs tomes. Les one shots permettent généralement de raconté une histoire courte qui ne s’intégrerait pas dans une série mais ils peuvent également servir d'épisode pilote pour testé le concept d'une série plus longue, exactement comme pour les séries télé ) qui semble raconté a première vue une énième histoire de Batman et du Joker. Sauf qu'il ce trouve que ce one shot est non seulement canonique, mais en plus il a eu une énorme influence dans l'univers DC comics. Sans oublier que Kiling Joke est aussi court que intense a lire. Mais avant de vous parler plus en détail du scénario et des scènes de cette œuvre d'art qui me semble parfaite a mes yeux, je doit vous parler de la bande dessiné en elle même.


Déjà, pour commencer, la première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est que chaque planche, non, chaque case est, en dépit du fait qu'elles sont tellement magnifique qu'on pourrait en faire des tableaux (et je n'exagère pas), sont bourré de détails incroyables! A chaque lecture de cette BD (je l'ai lu 3 fois au total), je suis fasciné par le nombres de détails que je trouve par rapport a la lecture précédente. Détails que l'ont remarque surtout dans les transitions de scène, permettant au passage de gardé le rythme de la BD et de tenir en haleine le lecteur par la même occasion. Voila ce qu'est Kiling Joke: une BD qui nous prend par surprise tant par ces événements que par son style graphique et ses détails la première fois pour nous émerveillé ensuite de plus en plus a chaque lecture suivante.


Et ça, c'est juste la version de 1988 en noir et blanc de John Higgins! Parce que, la version re-colorisée de Brian Bolland apporte elle aussi ses qualités! Notamment sur les couleurs a la fois douce et subtile et qui collent mieux aux dessins que celles de John Higgins (qui sont pourtant incroyables dans la version de 1988, je tiens a le dire!). En terme de changement, on remarque la froideur de la palette par rapport aux teintes chaudes de la version de 1988 ce qui correspond au ton de l'histoire:


On remarque que Brian Bolland a su conserver certain éléments devenus iconique, comme la chemise jaune de Barbara Gordon (Batgirl), qui se marie parfaitement aux autres tons froids de la scène, tout en s'en distinguant comme pour souligner l'horreur décalée de l'évènement.


Mais, surtout, le changement le plus important et fascinant réside dans les scènes de flashback: Chacune de ces scènes sont coloriés que de nuances de gris, mais à l'exception d'un élément a chaque fois. Il peux s'agir d'un bol de tentacules, des crevettes ou autre chose qui sont distingué par une teinte rouge qui s'intensifie de scène de flashback en scène de flashback, jusqu' à l'apparition finale (et cela a été prévu et subtilement annoncé dès le départ) du casque de Red Hood, référence a l'origine classique et quasi-oubliée du Joker (référence qui date de 1951, dans l'histoire the man behind the Red Hood, publiée dans Detective Comics 168 au passage)! Et cela, couplé avec les transitions entre scène de flashback et scène dans le présent permettant a la BD de garder le rythme donc je vous fessait part plus en haut de ma critique font de Killing Joke une œuvre parfaite a mes yeux.


Maintenant, je vais vous parler plus en détail du scénario, des passages qui m'ont plus, ainsi que l'influence qu'a eu ce one shot dans l'univers de DC comics. Inutile de vous précisez que si vous n'avez pas lu Killing Joke, je vous conseille d’arrêter immédiatement de lire cette critique et d'aller tout de suite lire Killing Joke! Je n'ai pas l'habitude de donner des ordres, mais, sincèrement, je peux vous assurer que ça en vaut la peine!


L'histoire de Killing Joke jongle entre 2 époques: L'époque du présent ou il va y avoir beaucoup bouleversements dans l'univers de DC comics et celle du passé ou nous allons nous intéressé a l'histoire d'un homme ordinaire qui est devenu le plus grand méchant de tout l'histoire des comics: Le joker (ou plutôt, une de ses très nombreuse origines!)! Je vais commencer par vous parler de l'époque du passé afin de me permettre de rebondir sur un élément en particulier.


L'époque du passé mentionne une des possibles origines du Joker: Il s'agirait d'un ancien ingénieur qui a démissionné afin d'entreprendre une carrière de comédien. Cependant, son humour ne satisfait personne et il ne gagne pas sa vie, ce qui est problématique car sa femme est enceinte et qu'il doit donc subvenir au besoin de sa famille. Découragé et inquiet, l'ingénieur est engagé par deux criminels afin de faire un casse a une usine de fabrique de carte a jouer donc se situe juste a coté de l'usine donc l'ingénieur travaillait avant afin qu'il puisse recevoir ça part d'argent pour sa famille. Mais, le jour du vol, l'ingénieur apprend le décès de sa femme et ne veut plus faire le casse mais il est forcé par les deux criminels qui lui enfilent le costume du Red Hood. Cependant, a l'arrivé de l'usine, la bande se fait repéré par la police et les deux criminels se font tués. Batman intervient et essaye d'attrapé l'ingénieur déguiser en Red Hood mais ce dernier ce jette dans le fleuve ou son déversé les rejet de l'usine chimique. Après avoir repris connaissance, l'ingénieur retire son casque et voit son visage coloré et déformé par l'acide et il se met a rire et a devenir fou. L'identité de l'ingénieur est plus et celle du Joker viens d’être crée,tel un Phoenix qui renait de ces cendres. Si il y a bien une leçon a retenir de cette histoire dans l'époque du passé, c'est qu'il suffit pour un homme ordinaire de passer le pire moment de son existence pour devenir l'un des plus grand criminel fou de tout les temps.


L'époque du présent commence alors que Batman va a l'asile d'Arkham rendre une visite au Joker essayant de le résonner pour évité qu'un jour, tout finira mal (après un monologue de Batman s'interrogeant sur sa rivalité avec le Joker, cette histoire commence avec ce titre: C'est deux mec dans un asile de fou...). Malheureusement, Batman se rend vite compte qu'il est face a un homme déguisé en Joker et que le vrai est quelque part dans la nature.


Le joker, quand a lui, se trouve dans un parc d'attraction abandonné et en ruine ou il rencontre le propriétaire des lieux afin de lui faire croire d'acheter le parc pour ensuite l’empoisonner et s'emparer du lieu dit. Le but du Joker est simple: rendre un simple citoyen, en l'occurrence le commissaire Gordon, fou afin de prouver la faiblesse de l'homme ordinaire. Pour cela, le Joker va tirer sur Barbara Gordon et prendre des photos d'elle, inconscience et paralyser a son réveil a l'hopital, pour son projet personnel. Cela aura un énorme impact d'ans l'univers DC comics, car le personnage de Batgirl disparait complétement pour laisser place a sa nouvelle identité: L'oracle.


Alors que Barbara Gordon informe Batman sur le fait que le Joker est encore pire qu'avant, ce dernier a kidnapper le commissaire Gordon et l'a emmener dans son parc afin de l'humilier et ensuite l'envoyer dans une attraction ou chaque pièce est recouvert de photo de sa fille Barbara inconsciente (et qu'il croit morte). Ce qui est fascinant dans son discours, c'est que le Joker, en critiquant l'homme ordinaire qu'est le commissaire Gordon, il critique son ancienne vie! Il renie et se moque de son propre passé, considérant les valeurs morales et les souvenirs comme les faiblesses de l'homme ordinaire. Et cela continue avec son acte qui, en dépit du fait qu'il soit complétement pervers, est également complétement inhumain! Il conseillera même au commissaire Gordon de succomber a la folie qui représente selon lui la délivrance de toute cette souffrance. En bref, il espère "délivrer l'humanité" en le rendant tout simplement a son image.


Batman retrouva alors le Joker, toujours inquiet de savoir comment tout cela va se terminer. Certes, le combat est un peu physique,mais il est surtout mental: Le Joker essaye de comprendre Batman tout en lui imposant sa vison du monde et Batman en fait de même. Ainsi, le Joker pense que le monde entier n'est qu'une vaste farce et que l'humanité est réduit a la folie comme seule solution tandis que Batman pense que tout le monde ne deviens pas fou comme le Joker,et qu'il y a de l'espoir pour tout le monde. Pendant cette séquence, le Joker se permettra même un brisage du quatrième mur en disant la phrase suivante: "Tant qu'à avoir un passé, autant qu'il existe en plusieurs versions!" Cette phrase fait bien entendu référence a toute les origines du Joker, preuve irréfutable de l'amour que porte Alan Moore, John Higgins et Brian Bolland a l'univers DC comics et plus particulièrement, a la licence Batman.


Et comment ne pas finir cette histoire (et cette critique par la même occasion) par cette blague du Joker, commençant par "c'est deux mec dans un asile de fous..." en mettant en scène Batman et le Joker? Alors que Batman essaye de convaincre le Joker qui peux l'aider, ce dernier lui raconte cette blague pour lui faire comprendre que même si il avait envie de l'aider, il est déjà trop tard. Suite a cette blague, le Joker se tord de rire et Batman en fait de même, comme si il s'agissait de deux potes rigolant ensemble et c'est ainsi que cette BD se termine, laissant la fin a notre propre interpellation. Batman a t'il tué le Joker? Le joker a t'il rendu fou Batman? La police a t'elle arrêter Batman et le Joker pour les faire interner a l'asile d'Arkham? Et bien, tout ça, vous ne le saurez jamais! Et c'est a ça que l'on reconnait la richesse et le soucie du détail d'une œuvre comme Killing Joke, en nous laissant imaginer comment cette histoire c'est t'elle terminée et ainsi, en fonction du lecteur, avoir plusieurs visions différentes.


Pour en conclure: Kiling Joke est la meilleure bande dessine qui m'a été donné de lire jusqu’à ce jour. Une BD qui est juste parfaite a mes yeux et qui, après m'avoir pris par surprise a ma première lecture, ne cesse de m'impréssionné et de me fasciné a chaque nouvelle lecture de ce que je considère aujourd'hui comme la perfection d'une ouvre d'art.

Vengeur
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le 30 mars 2017

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