J’avais essayé une première fois il y a sept ans lors de la nouvelle édition du premier tome. Et je dois bien avouer que je n’avais absolument pas accroché. Un premier tome assez poussif, qui mettait du temps à démarrer et puis, franchement, les dessins de Cory Walker, je ne pouvais pas. J’aurais poussé un peu et tenter le second tome, mais il y a tellement de choses à lire, tellement de choses à découvrir que j’ai mis un stop direct. Aujourd’hui, avec la sortie de l’intégrale, dans une superbe édition, et avec les avis tellement positifs autour de la série, j’ai décidé de retenter l’aventure, en me disant qu’avec un peu plus de chapitres à lire, peut-être que cela allait être différent.


Mark Grayson est un lycéen normal, avec un job à temps partiel normal. Dans sa banlieue américaine banale, rien d’exceptionnel n’arrive jamais jusqu’à ce qu’il fasse usage de ses nouveaux… super-pouvoirs ?! Le temps des révélations s’ouvre alors pour lui ! Il découvre que son père, Nolan, est le surpuissant super-héros Omni-Man, un extra-terrestre de la race des Vitrumites. Il va devoir être digne de cet héritage inattendu et assumer ses nouvelles responsabilités…
Retrouvez cette phénoménale, et tout bonnement la meilleure du genre, série de super-héros, créée par Robert « Walking Dead » Kirkman dans une nouvelle collection au format prestige, dont chaque volume regroupe deux tomes de la série régulière. Une galerie d’illustrations inédite complète l’ensemble.
(Contient les épisodes #1 à 13)


Je vais commencer par les dessins. Comme je le dis dans mon introduction, je n’ai pas du tout accroché aux traits de Cory Walker. Et sept ans plus tard, le ressenti et le même !


Je trouve les personnages terriblement moche, cela n’engage que moi, mais mon dieu ce que je n’adhère pas à ces personnages aux visages ne ressemblant à rien. Des yeux qui ne dégagent rien, ne déclenchent rien, ne ressemblent à rien. Et puis c’est tellement vide ! Des cases sans décors, ou le strict minimum, avec un niveau de détail qui frôle l’encéphalogramme de la grenouille !


A partir de l’épisode #8, on retrouve Ryan Ottley. Franchement, ses premiers épisodes ne sont pas forcément beaucoup plus folichons que ceux de Cory Walker. C’est un peu plus joli, les personnages ont des visages plus harmonieux, surtout les yeux, il y a un peu plus de détails et surtout on ressent enfin l’action et les émotions transparaissent beaucoup mieux.


Mais ce n’est clairement pas pour les dessins que je pourrais avoir envie de continuer cette série.


Pour l’histoire, on découvre le jeune Mark Grayson, un jeune étudiant lambda, rêvant d’une vie où il serait un super-héros, loin de sa vie monotone et banale. On pourrait se dire que c’est beau de rêver. Mais dans un monde où les super-héros sont légion, pourquoi ne pas se laisser aller à s’imaginer une vie plus palpitante.


D’autant que le père de Mark n’est pas n’importe qui, puisqu’il est le fils d’Omni-Man ! Le plus grand super-héros de la Terre. Alors Mark attends avec impatience que ses pouvoirs ne se déclenchent, et que ses rêves prennent vie.


Lorsque cela arrive enfin, Mark se lance immédiatement dans les traces de son père et devient un super-héros. Sa vie prend un virage à cent quatre vingts degrés ! Un costume, des super-criminels, des extraterrestres, d’autres jeunes super-héros, un premier émoi sentimental avec la charmante Atom Eve. C’est littéralement une toute nouvelle vie qui démarre pour Mark !


Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’acclimate très rapidement et facilement.


Mais en découvrant ses pouvoirs, en devenant un super-héros, en tentant de marcher dans les pas de son père, Mark découvre que le secret de son père n’est pas tout à fait comme il le lui avait raconté étant enfant ! C’est un extraterrestre certes, un Vitrumite. Mais la suite est quelque peu différente...


C’est un choc pour Mark, son monde s’écroule, et l’on assiste à une scène terrible, comme rarement j’en ai lu dans un comics ! Une telle intensité dramatique et émotionnelle qui prend aux tripes, et qui lance véritablement la série, pour moi.


Parce qu’il faut bien reconnaître que Robert Kirkman y va au diesel sur ce titre. C’est très long à se lancer. Les choses commencent vraiment avec le sanglant épisode 7 ! Enfin les choses démarrent et le twist que Kirkman nous lance à la figure est juste incroyable et l’on comprend le côté dramatique que va prendre le titre.


J’ai dévoré les épisodes suivants, rageant que le tome se termine et de devoir attendre le début 2021 pour enfin pouvoir lire la suite.


Bref, j’ai bien fait de retenter la chance à Invincible. Le titre démarre lentement, presque de façon monotone, mais les choses prennent une tournure dramatique et haletante à partir de l’épisode #7 et on réalise que Mark se retrouve au cœur d’une intrigue qui va être terrible pour lui. Une situation qui pourrait presque lui faire regretter son aspiration à devenir un super-héros comme son père ! Espérant que ce qu’il a découvert ne se transmettent pas génétiquement comme ses incroyables pouvoirs. Quel twist !!

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2020

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Romain Bouvet

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Nattorres68
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