Panini Comics a bien compris que l’attente autour d’une réédition d’Ultimate Spider-Man était forte, très forte. Il n’y a qu’à voir que le premier tome de la série en Omnibus en est à sa troisième réédition, alors que le deuxième tome est sold out dès sa première journée. Il faut dire qu’Ultimate Spider-Man est une série culte pour toute une génération de lecture, et l’une des meilleures relectures du héros. Au programme de ce deuxième énorme pavé, le Super-Bouffon, la Chatte Noire, Octopus ou encore Carnage ! Et bien d’autres personnages sont au programme.


Voici le deuxième volume dédié aux exploits du Tisseur de l’univers Ultimate, qui rencontre le succès à partir de 2000 grâce au scénariste Brian M. Bendis (Daredevil, Jessica Jones) et au dessinateur Mark Bagley (Amazing Spider-Man, Thunderbolts). Peter Parker poursuit sa scolarité au lycée et découvre la beauté et la gentillesse de sa camarade Kitty Pryde, membre des X-Men. Vous assisterez aussi à la naissance de Carnage de la Terre-1610 ainsi qu’aux premières apparitions de Moon Knight, d’Iron Fist, du Docteur Strange et de Shang-Chi.
(Contient les épisodes Ultimate Spider-Man (2000) #40 à 90 et annual #1)


Au départ de ce deuxième Omnibus, la vie de Peter Parker est identique à celle de n’importe quel jeune du début des années 2000. Des problèmes de cœur, des tensions familiales, un sentiment d’acharnement (même si pour le cas, c’est souvent le cas). Sauf qu’en plus, il a de sacrés problèmes à gérer en étant Spider-Man !


Pour commencer il va rencontrer les X-Men, et notamment la jeune Kitty Pryde ! On pourrait presque parler d’un coup de foudre. Les jeunes mutants viennent l’épauler, malgré lui, avec un jeune étudiant qui a des pouvoirs explosifs et qui ne s’en sert que pour impressionner les filles et faire marrer ses potes. Un gamin aux antipodes de Peter, et sa vision des pouvoirs inculquer, malgré lui, par son oncle Ben.


Le Caïd est de retour aux affaires puisqu’il a été innocenté ! (Oui il y a être innocenté et être innocenté…) Cela rend Spider-Man complètement fou. Mais il va découvrir une autre cambrioleuse qui s’en prend au Caïd, s’en se soucier des conséquences, la Chatte Noire. On pourrait presque parler d’un coup de foudre (bis). Et le Caïd va tenter de remédier à ce nouveau grain de sable avec la terrible Elektra !


Pauvre Spider-Man, tout le monde lui crache dessus, les médias en première ligne. Et voilà qu’un film sur lui se monte, sans lui, sans son accord, sans qu’il n’ai son mot à dire. Malheureusement, l’équipe du film s’est tourné vers l’ex-femme du Docteur Octopus comme consultante. Ce qui va provoquer la colère du méchant tentaculaire.


Nous avons aussi le droit à un nouveau « symbiote ». Après Venom dans le précédent Omnibus, c’est à Carnage que Bendis s’attaque ici. Une intrigue que j’avais adoré à l’époque. Mais à sa relecture, je réalise que si l’idée de Bendis est géniale, sur les origines de ce terrible personnage. Et il y a la mort bouleversante d’un personnage tant apprécié. Malheureusement l’intrigue est trop rapide et les conséquences, les répercussions ne sont pas à la hauteur.


Si ce n’est l’envie, récurrente de ce tome, de vouloir tout plaqué ! C’est un Spider-Man très sombre, très « chouineur » que l’on a dans ces épisodes. Même s’il y a des épisodes amusants et plus légers. Johnny Storm qui intègre l’école de Peter, anonymement le temps d’un épisode. Le changement de corps entre notre héros et Wolverine. Ou encore la rencontre entre Spider-Man et le Doctor Strange pour lutter contre un démon sorti de nos pires cauchemars. Des histoires, certes « bouches-trous », mais plaisante à lire, légère et qui permettent souvent de découvrir nos personnages, préférés, « ultimatisés ».


Un personnage « quitte » la série, un autre revient ! Avec le retour de Harry Osborn ! Un retour qui va glacer le sang de Peter, persuadé qu’il n’est que le prémices de terribles problèmes. Et c’est le cas, qui dit Osborn, dit Bouffon, et Harry ne déroge pas à la règle. Ce retour va être une horreur à vivre pour Spider-Man, mais pour Peter aussi, qui va voir une de ses relations les plus importantes voler en éclats.


Des nouveaux personnages ont va un avoir énormément dans la saga « Guerriers », puisque Spider-Man se retrouve au cœur d’une énorme baston ! Moon Knight, Elektra, Shang-Chi, Iron Fist, le Chatte Noire, Hammer Head ! New York devient le théâtre d’une énorme « guerre » entre chefs de la pègre.


Enfin, le tome se termine avec l’arrivée de Silver Sable. En mission pour démasquer Spider-Man, sur un malentendu. Et alors qu’on aurait pu s’attendre à une mercenaire impitoyable et implacable, on se retrouve à l’opposé, complètement. Une efficacité qui laisse à désirer, une impression d’amateurisme et pas mal de gaffes.


Un tome d’une incroyable richesse. Forcément avec autant de pages. Brian Michael Bendis s’éclate et cela se ressent. Beaucoup d’intrigues, beaucoup de nouveautés, pas mal de drames. C’est un peu le fil rouge de ce deuxième Omnibus, la descente aux Enfers de Peter. Le sort s’acharne sur lui, il est dur et violent. Il reste un adolescent et les coups ont un impact. Plus de mille deux cents pages, et que peu, très, très peu de moments heureux ou simplement joyeux pour notre héros.


Et pourtant il ne plis pas, craque par moment mais reste debout et assume son rôle de super-héros. Mais les menaces, les adversaires sont de plus en plus violents, méchants, percutants, destructeurs. Plus ils s’enfoncent, plus ils se bat, et plus je suis fan de ce personnage. Bendis effectue un travail émotionnel époustouflant.


Graphiquement, que dire ? Bagley fait un sans faute du début à la fin. C’est beau, c’est bon c’est génial.


Bref, ce deuxième Omnibus est un véritable plaisir de lecture du début à la fin. On tremble avec notre héros, on souffre avec lui, on a mal pour lui. C’est un personnage auquel il est facile de s’identifier, d’avoir de l’empathie. De l’action, beaucoup d’émotion, un petit peu d’humour et un travail aussi passionnant sur Spider-Man que sur Peter Parker. Des thématiques profondes, des dialogues percutants, c’est juste génial à lire.

Romain_Bouvet
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le 3 avr. 2022

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Romain Bouvet

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