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God of Bath
7.4
God of Bath

Webtoon de Ha Il-Kwon (2011)

God of Bath, une douche écossaise émotionnelle vivifiante.

God of Bath, est l'histoire de Heo Sae, un jeune coréen de 26 ans qui essaie de vivre le fantasme classique d'être cool dans tout les aspects de sa vie: un look cool, un boulot cool, une voiture coole... Cependant, après une formation de designer (boulot cool par excellence), il n'arrive pas à décrocher de boulot, il se retrouve alors à devoir assumer un train de vie à la hauteur de ses ambitions d'individu" cool" (restaurant chic, vêtements de marque, gadget dernier cri...) sans revenu. Ce qui le conduit à s'endetter et à devenir un TAEMIRI, une personne s'occupant de laver et plus précisément d'enlever les peaux mortes des clients des bains public. À travers ce travail, humble et parfois pénible, il apprendra ce qui compte pour lui, fera la paix avec son père qui est également taemiri et s'ouvrira à la maturité.


Ilkwon Ha nous raconte ce passage difficile de l'adulescence à l'âge adulte dans la société coréenne. Mais qui est un mouvement sociétal généralisé à la plupart des pays occidentaux. L'auteur nous plonge dans un monde loufoque : un bain public gigantesque rempli de cascade où trône une statue géante avec une coupe afro, des employés bodybuildés, des gens possédant les mains du Dieu du bain, des femmes sublimes, des tournois de taemiri qui combattent avec des règles proches du MMA où même des opérations audacieuse de lavage de sdf.


Mais il sait également nous aménager des moments dramatiques profonds, où l'on suit Heo Sae plongé dans des questionnements existentiels ou sur son histoire familiale. Notamment les souvenirs de son père qui lui reviennent comme une madeleine de Proust, lorsqu'il est confronté à son travail. En lavant ses clients, il retrouve dans ses gestes, ceux de son père. Il aperçoit alors la profondeur d'un travail qui lui semblait pénible et dégradant.


La force de l'auteur et de cette œuvre est ce passage savamment dosé de l'humour le plus graveleux à la gravité des questionnements existentiels. Il utilise d’ailleurs un procédé des plus humoristique. Lorsque Heo Sae fait une découverte capitale sur sa vie ou sur son métier, nous sommes plongés dans une narration des plus dramatique, l'auteur conclu alors son passage avec Heo Sae qui fait un selfie trop content de sa découverte. En tant que lecteur, cette douche écossaise de sentiments est très agréable.


D'autre part, étant habitué à lire des mangas japonnais, la découverte de ces Manhwa coréen publié pour les tablettes et smartphone, m'a scotché. La mise en pages est très fluide, ces longues bandes à la place des successions de pages est une idée géniale. De plus, le manhwa, n'a pas l'air soumis au codification rigide du japon: shonen, shojo etc. Ce qui laisse l'auteur libre de passé d'un genre à l'autre et d'utiliser ou inventer les codes dont il sent l'utilité narrative.

SengtheVanh
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Créée

le 11 déc. 2015

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Sengthe Vanh

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