Brûler la conscience

J’avais entendu parler mille fois de la nouvelle (que je n’ai pas lue) et du film (que je n’ai pas vu) avant de tomber par hasard sur la BD.

Au niveau de l’histoire, c’est très intéressant, avec les avantages et les inconvénients d’un format court : l’auteur ne perd pas de temps à s’attarder sur les détails, il nous présente une société future que l’on comprend plutôt bien, pas la peine d’épiloguer. Je suis quand même restée un peu sur la faim, parce que l’histoire ne décolle vraiment à aucun moment alors qu’il y a tout à fait matière à des aventures rocambolesques. Cependant, c’est une qualité bien trop rare pour un auteur que de savoir s’arrêter et mettre un vrai point final à une histoire (sans même que le héros meurt ou que le monde soit détruit, qui plus est !).

N’ayant pas lu le texte d’origine, je ne peux pas vous dire si la bande-dessinée la suit ou non, même si c’est ce que la note de l’auteur en début de livre laisse supposer.
Au niveau de l’image, c’est aussi très bien fait. J’avais emprunté ce livre sans l’ouvrir et j’ai été un peu surprise des dessins, mais même si c’est un trait que je n’apprécie pas spécialement, il faut bien reconnaître que c’est très bien géré. Tim Hamilton ne fait pas de coloriage, il sait se servir de la couleur comme élément de dessin. Les ambiances sont très bien rendues et c’est aussi bien rythmé.
On a donc une très bonne maîtrise à tous les niveaux, ce qui donne une bonne BD.