Très franchement, depuis l’arrivée d’Urban Comics sur le marché français, il y a dix ans maintenant (en janvier 2022) je crois que pas un titre sur Aquaman ne m’a déçu. La série New52 fut passionnante, avec énormément d’action et un duo Arthur/Mera omniprésent. La série Rebirth est peut-être encore plus passionnante avec un aspect politique absolument passionnant, une immersion détaillée et riche au coeur de l’Atlantide et ses coutumes archaïques, et toujours un formidable travail sur Arthur et Mera. Sauf que nous avons le droit à de véritables chamboulements, Mera qui devient reine, la « mort » d’Arthur par Mera, le bébé à naître ! Dan Abnett, et maintenant Kelly Sue DeConnick n’hésitent pas à taper du pied dans la fourmilière.


Ayant retrouvé la mémoire, Aquaman a renoué avec Mera. Enceinte, la reine accouche d’une petite fille. Mais la naissance de cette héritière royale attise toutes les convoitises. Ocean Master, le propre frère d’Arthur Curry, fait son grand retour tandis que Black Manta songe à se venger depuis sa récente défaite. Plus que jamais, le sort de l’Atlantide est suspendu au destin de la famille royale, et Aquaman aura besoin de l’aide de tous ses alliés afin d’assurer la pérennité de son royaume.
Arthur Curry – Aquaman ou les nouvelles aventures du plus aquatique des super-héros, écrites par Kelly Sue DeConnick (Captain Marvel, Ghost, Bitch Planet), qui conclut son cycle épique et mythologique en confrontant Arthur à ses responsabilités de souverain et de père. Ses récits enlevés sont illustrés par les dessins énergiques de Robson Rocha (Green Lantern, Batman vs Deathstroke) et Miguel Mendonça (Red Lantern).
(Contient les épisodes #56 à 65)


Sous couvert de scellé véritablement les retrouvailles d’Arthur et Mera, le dernier combat contre Black Manta (et son mégazord…) plonge la reine de l’Atlantide dans un profond coma. Avec une grossesse aussi avancée, cela n’est pas la meilleure chose pouvant arriver. Voilà des retrouvailles qui tournent donc court, et une dernière épreuve reste à traverser pour enfin retrouver les siens.


Une nouvelle fois le chaos s’installe en Atlantide. Toujours des tensions entre les différentes factions dirigeantes, les religieux, les militaires, les scientifiques… et j’en passe. Ajoutons à cela le fait que Mera doit se marier, selon les traditions, son coma plombant un peu son stratagème avec Vulko. Une faille dans laquelle le nouveau dirigeant de la cité de Dagon, Ocean Master, espère bien s’engouffrer !


Heureusement, dans ce chaos, la petite Andrina « Andy » Curry pointe le bout de son nez ! Arthur va devoir jongler avec son rôle de père et le fait de devoir mettre fin aux troubles politiques qui grondent en Atlantide. Bien qu’il ait abdiqué, il va tout faire pour essayer de sauver, de faire tenir ce que sa femme à commencer à bâtir en prenant sa place. Il peut compter sur l’aide de Tula, Aqualad, Dolphin ou encore les anciens dieux des mers qu’il a rencontré dans le premier tome de Kelly Sue DeConnick.


Avec tout cela, la petite Andy passe un peu à la trappe. Bien qu’ayant droit à quelques scènes amusantes ou touchantes, la fille d’Arthur n’est pas le point central de ce dernier tome. C’est vraiment le couple Arthur/Mera et l’Atlantide qui continuent de tirer toute la couverture sur eux.


Le couple Arthur/Mera, parce qu’il faut bien, qu’après toutes ces péripéties, le couple se retrouve, que les choses reprennent leur cours. Le couple va se démener, une nouvelle fois, pour sauver, pour protéger, pour préserver leur cité. Avec Ocean Master et ses mensonges, les manipulations de Black Manta (bien que cela ne concerne surtout Xebel pour ce dernier), et les complots politiques en tout genre, la tâche va être ardue.


Mais le résultat va être une véritable révolution pour l’Atlantide ! La décision de Mera, et donc de Kelly Sue DeConnick propulsant la cité dans la modernité, dans l’ouverture, un peu ce que cherche à nous proposer la scénariste le plus souvent dans ses ouvrages.


Beaucoup de personnages, beaucoup d’intrigues, ce qui permet aux lecteurs de se retrouver avec une grande et riche diversité de points de vue. On se retrouve avec un gros tome, rapide à lire, riche en rebondissements, en action et en intérêts.


Graphiquement, on retrouve de magnifiques dessins de feu Robson Rocha. L’artiste brésilien a signé avec Aquaman l’un de ses plus beaux travaux. Cela fourmille de détails, c’est d’une incroyable richesse, une explosion pour les yeux. Des dessins qui servent clairement le récit, permettant une immersion encore plus totale.


Bref, un ultime tome qui clôture à merveille le run de Kelly Sue DeConnick et la série (bien qu’il reste quelques épisodes à découvrir dans Endless Winter). C’est un peu la fin d’un long processus à remettre ce personnage sur le devant de la scène et à le rendre tellement intéressant. Processus commencé il y a dix ans avec Geoff Johns. Depuis le personnage n’a fait que devenir de plus en plus passionnant à mes yeux.

Romain_Bouvet
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le 3 avr. 2022

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