Dragone
Dragone

BD franco-belge de Rod (2006)

En rôdant dans des magasins d'occasion, on trouve pas mal de romans et de bandes dessinées méconnus à la qualité discutable, voire mauvaise. C'est en étant curieux du dessin que j'ai acheté ce premier tome de Dragoñe. Lorsqu'on regarde à quoi cette histoire trop classique d'un super-héros amnésique ressemble, on comprend pourquoi il n'y a pas eu de suite.

On qualifiera notamment cette BD de tous les arguments les plus péjoratifs qui soient. Le but n'est pourtant pas de critiquer avec acharnement ce livre. Au vue de la couverture déjà, cela se voit que le dessin n'est pas du tout attirant, avec des couleurs allant vers le vert digestif et le kaki. C'est la laideur du dessin qui a attiré mon attention. On n'est pas devant le Dracula d'Alberto Braccia où le côté déformé des personnages est présente comme une valse, et le nombre réduit de couleurs permet d'apprécier chaque vignette. Le dessin anguleux des personnages de Dragoñe attire l'oeil, il ne reste pas séduisant pour autant sauf pour certaines expressions. Les quelques gangsters du début montrent souvent leurs airs de cannibale avec leurs dents à découvert. Ce qui est différent des sourires affreux de Mary, la femme aux cheveux rouges qui suit notre héros amnésique (au cas où si ce n'est pas précisé dans la BD). L'histoire est comme dit plus haut trop classique, c'est en effet le scénario et l'écriture des dialogues qui ne donnent pas de plaisir à la lecture. Tout ce tome autour de l'Élite, l'équipe de super-héros, ne sert que d'introduction à cet univers où tout va mal alors que la population se repose sur ce groupe de justiciers très clichés.

Mise à part l'intention du découpage qui montre un certain rythme dans les courses poursuites, Dragoñe de Rod est un cas d'école. Un design des personnages laid qui reste intéressant. Mais l'écriture du récit et des dialogues, malgré le fait d'avoir un super-héros amnésique comme point de départ, ne représente pas un intérêt de lecture.

AtelierDePaprika
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Créée

le 31 mai 2022

Critique lue 8 fois

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