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  • Je suis une des filles du roi d'Ophir... Mon père m'a vendu parce que je refusais d'épouser un prince du Koth. Oui, des hommes civilisés vendent leurs enfants à des sauvages en tant qu'esclaves...

  • Nous ne vendons pas nos enfants.

  • Et on traite ta race de barbares, Conan...




Cavale sans issue



Le personnage de Conan le Cimmérien a été créé en 1932 par l'écrivain Robert E. Howard (1906-1936). Ses aventures se déploient en vingt et une histoires - vingt nouvelles et un roman - tout indépendantes les unes des autres. La présente collection Conan le Cimmérien propose aux meilleurs talents de la bande dessinée francophone de faire leur adaptation de ces textes fondateurs, selon le principe un ouvrage = une aventure complète = une vision = un auteur (ou une équipe d'auteurs).


Écrit, illustrée et colorisée par Virginie Augustin, ce sixième périple du héros de Robert E. Howard, pour les éditions Glénat, nous plonge dans une aventure inconséquente mais divertissante. Une expédition violente dans laquelle Conan libère par le plus grand des hasards "Olivia", en éliminant le mari qu'elle tentait de fuir et qui n'était autre que le roi qui venait de décimer l'armée dont le Cimmérien faisait partie. Un acte vengeresse bestiale obligeant le barbare à fuir la région en compagnie de la reine proscrite. Une cavale qui va conduire le duo sur une des nombreuses îles qui parsèment la mer intérieure de cette contrée. "Conan le Cimmérien", tome 6 : « Chimères de fer dans la clarté lunaire », est une bande dessinée mineure à l'image de la nouvelle qu'elle adapte. Un album qui à défaut de rendre un récit épique parvient à décrire un environnement aussi singuliers que mystérieux. Une action nappée d'un mystère située au sein d'un refuge paradisiaque qui rapidement se transforme en huis clos inquiétant où rode la mort. Le lecteur se retrouve confronté à une série de petites confrontations comprenant des pirates, un homme-singe mangeur d'homme et des créatures surnaturelles. Une série de péripéties distrayante dont la durée d'émission est relativement courte. Si bien, qu'on a jamais réellement le temps de s'imprégner de la puissance d'une confrontation. Tout va vite, trop vite, pour finalement peu de choses. En découle un périple inégale en manque de conséquence pas désagréable à lire, dans lequel on retrouve seulement une partie de ce qui fait le sel de Conan.


L'arrivée sur l'île offre une localité oppressive non négligeable. Un archipel sauvage paumé en plein milieu de la mer qui s'avère être une zone idéale pour y conduire un récit de survie palpitant. Un oasis malfaisant qui dégage une sensation de danger immédiate pour le lecteur. Perdure une menace savamment alimentée par l'auteure. Entre, la nuée de perroquets parlants, les cris glaçants, le fameux rocher extrêmement lourd envoyé depuis le fouret, jusqu'aux statuts humaines maudites. Un lieu à l'aspect idyllique qui se présente comme un vaste piège pour quiconque ose le fouler du pied. Virginie Augustin joue de son cadre intimidant en apportant une atmosphère préoccupante, arborée par un graphisme de qualité. Des dessins satisfaisants qui appuient le mysticisme par des traits aussi bien élégant que rude sur une colorisation obscure appréciable. Une influence occulte et ésotérique qui trouve son point d'encrage au sein d’énigmatiques ruines habitées par une sombre magie noire. Un endroit maudit dont la pratique reste inconnue des profanes qui se retrouve assiégés par des cauchemars savamment retransmis à l'image. Un spectre surnaturel intimidant qui malheureusement s'avère n'être qu'un décor de fond pour Conan qui va éviter le problème en prenant simplement la fuite. Au final on se dit : « Tout ça pour seulement ça ! ». Conan bien que charismatique est rigide au possible. Le Cimmérien n'a rien de nouveau à offrir si ce n'est sa barbarie usuelle, ce qui est déjà pas si mal. Olivia, en tant que princesse esclave abusée et violentée apporte un discours intéressant. Une comparaison entre le monde civilisé avec ses mœurs prétendument irréprochable et celui des prétendus barbares. Un personnage féminin appréciable mais oubliable qui forme avec Conan un couple délébile. À des kilomètres du fameux couple passionné « Conan - Bélit ».



CONCLUSION :



"Conan le Cimmérien", tome 6 : « Chimères de fer dans la clarté lunaire », écrit, illustrée et colorisée par Virginie Augustin, est une bande dessinée divertissante qui avait le potentiel pour être bien plus que cela. Un album inconséquent qui avait tout pour être davantage conséquent. Demeure un album qui malgré le manque d'ambition parvient à conserver l'intérêt du lecteur jusqu'à la dernière page. Un peu facile, mais on s'en contentera.


Une petite aventure dans le monde ultra-violent de Conan le Cimmérien.




  • Qu'aimerais-tu faire ?

  • Te suivre quel que soit ta route !

  • Même si c'est une route de sang et de massacre ?

  • Oui, je veux sillonner les mers avec toi. Tu es un barbare et moi, une proscrite. Nous sommes deux parias errants de par le monde. Je t'emmène avec moi, Conan !

  • Alors je ferai de toi la reine de la mer d'Azur.


Créée

le 21 nov. 2022

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