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Chi, une vie de chat, tome 11 par JulesPélisse

Le premier volume relié de ce manga, prépublié dans la presse japonaise en 2004, est sorti le 22 novembre de la même année. Actuellement la parution en français suit de très peu de mois, celle en japonais. Les onomatopées sont assez nombreuses mais elles prennent leur inspiration dans la langue anglaise, en prenant soin de devenir lisibles pour un petit francophone. On remarque que le jeune chat miaule en faisant "mia".

Ceci incite à proposer en prolongement à des élèves de CE 1/ CE 2 à rechercher le sens précis de toutes les onomatopées proposées. Une fois de plus on peut regretter qu’une BD pour les plus jeunes propose uniquement des lettres majuscules dans les bulles, il s’agit là d’un obstacle parfois insurmontable pour les jeunes lecteurs qui se voient incapables de reconnaître nombre de mots qu’ils connaissent globalement et qui sont astreints ainsi à un long et pénible déchiffrage.

Chi est un petit chaton gris et blanc de sexe féminin avec de grands yeux. "Chi", nom du chaton, est un terme qui désigne le pipi en général et non seulement le pipi de chat. En environ 140 pages, nous suivons Chi dans son inquiétude d’avoir vu disparaître ses maîtres pour quelques jours. Ceci rentrés elle fait connaissance de sa mère et des ses frères et sœurs ; en fin d’ouvrage nous découvrons que dans le tome 12 Chi devra choisir entre une vie auprès de ceux de son espèce et ses parents adoptifs, à savoir la famille humaine (père, mère et jeune garçon) qui sont ses maîtres.

Des erreurs de prononciation volontaires, comme "ze" pour "je", parsèment le discours intérieur du héros afin de nous le rendre plus attachant et nous aider à comprendre qu’il est bien un bébé chat avec toute la curiosité, la fragilité, le goût pour le jeu et l’émotivité qui habite un tel être. Le style de l'illustration reste fidèle à l'esprit des mangas animaliers pour les plus jeunes. Le décor et très sobre et a plutôt une valeur symbolique. De courtes histoires d’environ 8 à 9 pages composent l’ouvrage, le texte est globalement peu abondant, le découpage en vignettes de tailles et formes fort différentes varie souvent et insuffle un réel dynamisme supplémentaire aux actions du héros. Ce manga est imprimé dans le sens occidental de la lecture.

Il est facilement distrait et découvre le monde. Chi est particulièrement attiré par les petits objets en mouvement, mais il est effrayé par les grands animaux, surtout les chiens. Son discours n’est compréhensible que par les lecteurs, d'ailleurs la famille des Yamada (qui l’a recueillie) ne peut pas le comprendre verbalement.
JulesPélisse
9
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le 6 déc. 2014

Critique lue 570 fois

JulesPélisse

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