Je suis un tome pressé

Une intrigue toute neuve, celle d'une enquête pour retrouver l'auteur des crimes en série qui touchent les nobles anglais, avec pour seul indice un vague rapport avec la colonisation de l'Inde... Ciel et Sebastian se mettent bien vite au travail, et ne peinent pas à trouver le (la / les, pour garder le suspens) coupable(s). C'est évidemment ce que l'on peut reprocher à ce quatrième tome : c'est un tome pressé. Il enchaîne ainsi révélation sur révélation, back-story de deux nouveaux personnages, la recherche de la Dulcinée perdue d'un des deux nouveaux, une séparation et réconciliation que l'on devine, et une résolution dans presque chaque sous-intrigue et dans la grande intrigue simultanément. Cela fait beaucoup, d'où cette impression de densité inhabituelle, pas forcément désagréable mais assez déstabilisante quand on sort du tome trois assez "light" sur son contenu. On peut aussi avoir un goût de déjà-vu avec ledit troisième tome, puisqu'on reprend l'enquête sur des meurtres en série ciblant un certain public, la découverte de deux personnages

... Vraiment, on croirait revoir jouer la même pièce avec simplement un changement d'acteurs. En contrepartie, ce qui ravive nettement la flamme de notre envie pour ce tome, est le fameux binôme qui apparaît, immédiatement adopté par le lecteur, entre un grand gamin qui n'en rate pas une pour faire rire et son assistant qui rattrape les catastrophes derrière. On rigole, on s'attache, on veut les revoir, et le livre nous le promet sur du long terme, alors on passe l'éponge sur les intrigues moins convaincantes, pour nous les faire découvrir.