Gotham plonge dans le noir !

Bon, et bien petite pause dans ma lecture de la timeline officielle et contemporaine de DC Comics, pour me pencher sur comics estampillé Black Label. Le Batman One Dark Knight, écrit et dessiné par Jock ! Un artiste que j’adore voir œuvrer sur Batman, et j’avais vraiment hâte de la voir au scénario également. Hâte de découvrir ce que cela va donner.

Alors que le Chevalier Noir escorte le GCPD dans l’un des quartiers les plus dangereux de Gotham, toute la ville se retrouve soudain plongée dans le noir suite à une coupure d’électricité généralisée. Batman va devoir traverser Gotham, bloc après bloc, dans l’obscurité la plus totale, tout en traînant avec lui son adversaire jusqu’à sa résidence permanente : la prison de Blackgate.

Batman : One Dark Knight est le premier album entièrement scénarisé et dessiné par l’Ecossais Jock. Connu pour son amour du personnage, l’artiste avait hâte de mettre son style au service de son propre scénario. Le résultat est un récit d’action resserré sur une unique nuit, et dense de tous les pièges que peut receler une ville comme Gotham, privée de toute source de lumière. Un exercice de style et une leçon de narration par l’un des plus grands illustrateurs de sa génération.

(Contient les épisodes Batman One Dark Knight #1 à 3)

Je vais bien entendu commencer par les dessins. Avec un artiste comme Jock aux pinceaux, difficile de faire autrement. Je suis un très grand fan du dessinateur écossais. Le genre d’artiste où il ne sert à rien de chercher une bimbo aux formes démesurées, où un super-héros aux muscles saillants et débordants. Non ! Les dessins de Jock sont brutes, rudes.

Jock excelle à retranscrire la violence, la noirceur, la peur. Qui de mieux donc pour illustrer une histoire de Batman alors que Gotham est plongée dans le noir le plus total ? On est littéralement saisit par la violence de cette nuit, par la peur qui se dégage de bien nombreux personnages, de l’inquiétude chez d’autres. On ne peut qu’être admiratif sur le travail des ombres et des jeux de lumières, de la richesse des détails qui nous permettent de plonger complètement dans cette intrigue, dans cette nuit si terrible !

La police de Gotham se prépare pour le transfert d’un prisonnier particulièrement dangereux, E.M.P., un criminel assez effrayant, quand il réalise qu’il se boost avec n’importe qu’elle source d’électricité. Il est facile de deviner, que ce transfert va, bien évidemment, très mal se passer.

Gotham est plongée dans le noir, la police n’est pas forcément une alliée sur qui Batman peut compter et tous les gangs de Gotham semblent être de sortie ! C’est dans ce chaos que Batman va devoir finir le transfert à pied, E.M.P. sur le dos, sans pouvoir compter sur toute sa technologie, seulement pouvoir compter sur ses mains et sur son intelligence.

Une intrigue assez simple dans son approche, avec un pitch de départ sans surprise et plutôt classique mais qui nous emporte grâce à la partie graphique. Le fait que tout cela se déroule sur une seule nuit, installe une pression qui ne fait qu’aller crescendo, encore plus avec le danger que peut représenter E.M.P. à mesure que le temps défile.

Bref, j’ai beaucoup apprécié cette lecture. Rien de particulièrement transcendant, mais la force de ce récit réside dans la qualité graphique de Jock. L’artiste écossais distille une tension palpable et insoutenable au fil que la nuit se résorbe.