One Bad Day, il suffit d’un mauvais jour. J’adore cette approche dans Killing Joke. DC Comics a décidé de « décliner » cette idée aux nombreux vilains de l’univers de Batman. Des titres très inégaux, mais une « série » qui renferme de très belles surprises. J’avais hâte de me lancer dans l’épisode sur Bane. Un adversaire emblématique du justicier, qui nous a tous marqué lorsqu’il a briser le dos de Batman !


Si Eduardo Dorrance doit sa stature colossale au venom, c’est également à ce stéroïde qu’il doit ses plus gros ennuis. Sevré depuis longtemps maintenant, Bane a définitivement raccroché son masque de criminel pour se parer de celui d’un catcheur sur le déclin. Mais lorsqu’il apprend l’apparition d’une nouvelle source de venom, il n’a plus qu’un objectif en tête : le détruire pour que personne ne soit victime du poison qui a ruiné sa vie.

Batman – One Bad Day : Bane, ou l’immersion dans l’esprit du seul vilain à avoir réussi à vaincre le Chevalier Noir. Scénarisé par Joshua Williamson (Rogues, Batman Shadow War) et illustré par Howard Porter (Flash), ce récit complet, digne héritier du Killing Joke d’Alan Moore et Brian Bolland – auquel le concept One Bad Day rend hommage -, illustre l’idée qu’une mauvaise journée suffit parfois à faire basculer un homme dans la folie.

(Contient Batman One Bad Day : Bane #1)


Bane a donc fini par abandonner son « job » de criminel. Dans un futur plus ou moins lointain, on découvre une Bane devenu catcheur qui semble n’être devenu que l’ombre de lui-même. On a l’impression de se retrouver face à un homme brisé mentalement, devenu l’ombre de lui-même, maintenant que Batman a disparu.


Mais tout bascule, lorsqu’alors seul dans son manoir sombre, Bane reçoit la visite d’une jeune homme lui proposant du venin ! Tout droit sorti d’une nouvelle fabrique ! La réaction de Bane est immédiate, il tient absolument à mettre fin à cette nouvelle propagation de cette drogue, cause de tous ses malheurs.


Joshua Williamson aborde le thème One Bad Day un peu à l’envers des autres titres, et nous propose deux axes de lecture. D’un côté nous suivons Bane, qui montre de très beaux restes même s’il n’a plus de venin dans le sang, qui part dans une quête violente et démente pour mettre fin aux ravages provoqués par ce poison. Une odyssée qui va replonger le criminel dans son sinistre passé.


Mais aussi nous permettre de découvrir comment le venin a disparu une première fois, en même temps que Batman ! Alors qu’ils œuvraient ensemble ! Un duo surprenant, mais qui fonctionne à merveille. Joshua Williamson parvient à rapprocher les personnages, on retrouve presque de Batman en Bane, c’est déconcertant mais tellement bien pensé.


Graphiquement, je ne suis pas fan du travail d’Howard Porter en général. Cela se confirme ici. Ses personnages sont anatomiquement mauvais, il y a trop de crayonnés qui, certes, renforcent le côté personnages usés, mais qui alourdissent les cases et ralentissent le rythme. Vraiment un artiste avec qui j’ai beaucoup de mal.


Bref, un tome assez intéressant à lire. On n’est pas vraiment dans l’aspect One Bad Day que l’on peut lire dans les autres titres, mais le travail sur Bane est très intéressant, et le duo Batman/Bane fonctionne à merveille.

Romain_Bouvet
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le 25 oct. 2023

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Romain Bouvet

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