Deux bleus et un bébé

Cauvin et Lambil se réessaie aux courtes histoires, peut-être dans l'espoir de renouer avec l'esprit des premières aventures dessinées alors par Salvérius. On peut constater, grâce à l'évolution graphique de Lambil (surtout au niveau des oreilles), que toutes les histoires n'ont pas été réalisées en même temps.

Les petites histoires démarrent d'une façon sympathique, mais la plupart du temps ça tombe à plat ; la chute surprend même tant elle semble aussi malvenue qu'un poil pubien dans une soupe aux choux. Cela fait plaisir de retrouver ces personnages abandonnés : Bryan, Tripps et Plume d'argent, ainsi que le colonel et sa fille. Néanmoins il est à regretter que Cauvin n'ait pas cherché à écrire une histoire un peu plus profonde que ça. D'ailleurs, pour une fois, je n'ai pas pu trouver de références du genre film western.

Lambil continue selon ses habitudes à dresser un découpage aussi classique que peu réfléchi, avec ses traditionnels plans éloignés (mettant en scène un animal) lorsqu'un personnage parle ou qu'il faut simplement montrer que le temps passe.

Bref, ce n'est pas désagréable à lire, mais il n'y a pas non plus de plaisir pour autant. De quoi passer inaperçu, en somme.