Le pitch m'a séduit malgré un dessin qui me semblait pas terrible.


Après lecture, je suis content, car l'histoire m'a paru intéressante, même si ça reste un peu léger et que l'évolution du personnage principale est un peu trop convenue. Le voyage est bien narré, avec des moments introspectifs bienvenus, mais le tout paraît léger, de par les remises en question du personnage mais aussi par rapport aux difficultés du voyage que l'on ressent assez peu. Et ça commence même mal dans le sens où on a envie de gifler ces personnages qui ne pensent qu'à boire du Coca et du Dr Pepper à la moindre halte... même si on se doute que ça continue par après, au moins l'auteur a la décence de ne plus le mentionner, parce que parler de remise en question existentielle en sirotant un bon coca cola, ça déforce tout-à-fait le propos. Mais bon, passé cette maladresse, le récit est plaisant à suivre, les personnages sont intéressants et l'on se trouve face à quelques situations mémorables.


Le graphisme est moche. Heureusement que le récit est globalement bon, sinon ça aurait enfoncé bien plus l'oeuvre ; il y a des choses potables, un style qui n'est pas déplaisant. Mais la grammaire graphique de l'auteur est pauvre et l'on a parfois du mal à voir ce qu'il faut voir : cette forme-là, est-ce un caillou, de la neige ou des déchets abandonnés ? on se pose la question car l'auteur représente ces trois éléments de la même façon, il faut donc lire quelques cases parfois pour pouvoir affirmer qu'il s'agit de l'un et pas des deux autres. L'articulation des personnages n'est pas toujours top. La réutilisation de dessins en modifiant juste un élément, ça fait un peu gros paresseux, surtout avec un dessin aussi épuré. La mise en couleurs rappelle un peu les vieilles BD ; le choix des couleurs est correct.


Bref, le récit se suit, les dessins ne sont pas terribles.

Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 11 sept. 2020

Critique lue 784 fois

3 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 784 fois

3
2

D'autres avis sur Americana (ou comment j'ai renoncé à mon rêve américain)

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55