Plus on avance dans la série et plus le fonds se dégrade au profit de la forme.
Les méta-barons sont de plus en plus forts...de toute façon ils sont littéralement invincibles, arrivant à décimer des planètes entières sans une égratignure, à faire fondre des palais pour entrer par la fenêtre (sans que manifestement les habitants dudit palais ne s'en rendent compte)...ils résistent à tous les pièges, à tous les défis et au final ils ont néanmoins une vie de merde...franchement, vous trouvez qu'ils s'éclatent, les méta-barons?
Oubliant la seule faiblesse des méta-barons, c'est à dire leur coeur de midinette qui les fait éperdument tomber amoureux de princesses aussi passionnées qu'eux et au destin généralement éphémère (Oda, Dona Vincenza), ce tome romp avec les précédents en donnant naissance à un hermaphrodite qui va s'auto-féconder pour donner naissance à un méta-baron encore plus puissant que lui (pour changer)...
En bref, on a à nouveau droit à des combats sans enjeu dont le méta-baron sort toujours vainqueur, à des dialogues épuisants entre Tonto et l'autre godiche de robot, le couple burlesque qui envahit de plus en plus les planches au détriment de l'histoire principale, avec l'éternelle question du sourcil coupé de Sans-nom, les insultes et les analogies aux humains....
En synthèse, plus çà va, moins la saga me plait. Pour moi elle se résume aux trois premiers tomes, le reste est joli mais l'histoire tourne en rond et les enjeux dramatiques itou...cette saga n'a pas la force ni la constance de l'Incal ni de son préquel (avant l'incal)...restent les très beaux dessins et une envie de connaitre la fin (qu'on connait en fait, cf l'Incal)...