Wolverine et le secret du coffre à bières

Premier arc : Hickman, Wolverine et l'AIM sont dans une navette spatiale

J'ai l'impression qu'il s'agit du titre le plus ambitieux pour le lancement de la ligne Infinity Comics. Hickman à la barre dans un titre appartenant à l'histoire globale de Reign of X, suivant pour son premier arc Wolverine en opération de sauvetage. Alors ambitieux certes, mais surtout en comparaison des autres titres. Parce qu'évidemment qu'Hickman n'avait pas prévu que ce soit un élément clé de son fil rouge. Il n'empêche qu'il laisse une porte de sortie très nette et assumée sur la fin et qu'on se demande où cette piste servira ensuite.

Hormis ces dernières cases plus mystérieuses, le ton est résolument comique. Ceux qui aiment rire quand Wolverine prend cher pourront se régaler. Ce traitement de Wolverine me rappelle un peu celui de Whedon dans Astonishing. Un Wolvy moins torturé, assez sérieux dans sa mission mais très fun dans ses réflexions, et aussi dont on rit un peu à ses dépends. Hickman s'amuse comme un gosse avec le nouveau format numérique, proposant des situations très en verticalité (la série commence par une longue chute dans le vide spatial). Et il manie habilement l'art du running-gag. De toute façon l'AIM a toujours été un terreau fertile à l'humour Marvel donc autant en profiter.

Second arc : Duggan hausse le niveau

On a un arc vraiment plaisant qui n'aurait pas démérité à sortir sur papier dans un titre x-men plus renommé. Sur un contexte écologique, Duggan nous parle à l'arrivée de certaines dissensions idéologiques à Krakoa, de ceux qui s'écartent des lois du conseil autoritaire qui régit la nation mutante. Nature Girl et Curse franchissent la ligne rouge du meurtre sur humain, pour des raisons différentes l'une et l'autre, et se retrouvent pourchassées par Wolverine. Il y a un mélange de ton bienvenue. Ca nous parle d'une militante écologique qui se radicalise, d'un Wolverine en force de l'ordre de Krakoa chargé de ramener les brebis égarés - avec un sentiment d'échec tout personnel - mais ça sait aussi se montrer ultra fun avec une des meilleurs utilisations de Sauron depuis très longtemps. Et ça enchaine avec cette parodie de justice autoritaire et ce dénouement plein de suspens. Arc passionnant pour une série numérique dont personne n'attendait pourtant des miracles. Juste une partie graphique qui ne fait pas d'étincelles mais rien non plus de trop dommageable.

Troisième arc : Papy Nicieza s'amuse

Sympathique mais très limité. Il s'agit d'un arc team-up comme Marvel sait en faire depuis 60 ans. Deadpool et le Fléau, scénarisés par le papa du premier. C'est complètement dispensable même si sur la fin ça essaye de se prendre un peu plus au sérieux avec un assaut sur Krakoa.

Edit : je viens de voir que c'était la suite de la série Juggernaut de fin 2020 par Nicieza, ça a peut-être plus de saveur si on l'a lu avant.

Quatrième arc : Retour sur l'intrigue AIM

On revient sur l'intrigue initiale lancée par Hickman. Wolverine a trouvé la piste du mutant enlevé par l'AIM. Il s'agit d'une mission de sauvetage, cette fois en groupe. Pas dingue mais j'aime bien les interactions avec les autres x-men et puis c'est agréable d'avoir un fil rouge sur cette série (désormais avec la mutante qui en veut personnellement à Wolvy).

Cinquième arc : Nature Girl, Curse et Sauron sont sur un bateau