Du grand porno, un plaisir à lire seul.

Juste des petites carrés de couleurs suffise à évoquer l'onanisme, le plaisir de la masturbation. Un petit exemple ?
http://1.bp.blogspot.com/_j3c0WiyRD_Y/SIXvxgET9ZI/AAAAAAAAAz0/TwLsawBqzos/s1600/veuve.jpg
Ceci est le premier exemple du livre, le basique.

Avec juste 23 carrés de couleur on a pas juste le schéma classique de la branlette mais toutes une multitude de possibilités aux combinaisons très variés et aussi narratives.
L'effet répétitive de la mécanique de la branlette se présente ici comme un film décomposé, où toutes les images sont mises les unes à la suite des autres en alternance, comme si on regardait un dessin-animé image par image, l'exemple peau/gland/peau/gland/peau/gland... montre ce système saccadé, répétitif et (oui) laborieux de l'acte autoérotique. Avec une petite chute en fin de page, histoire de se soulager.

Autant de minimalisme ne m'avait autant fait rire ; associer concept intellectualisant minimaliste frisant avec de la quasi abstraction et de l'humour est toujours plaisant, on se casse la tête à lire cette bd en faisant des allé-retours vers l'index des légendes auxquels se rapportent la vingtaine de petits carrés, pour finalement se voir satisfait d'une bon petit gag.

La bd est sortie à un ou deux mois d'intervalle qu'une autre bd, la "nouvelle pornographie" de lewis trondheim, construite sur le même schéma, mais avec l'aide de pictos, vue du l'intérieur de la femme, c'est plus concept, parfois plus compliqué à comprendre... et c'est lui, Lewis qui remporta le grand prix d'angoulème, et pas greg shaw.
_ni_
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le 2 sept. 2011

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