Tellos
6.3
Tellos

Comics de Todd Dezago et Mike Wieringo (1999)

Dès sa magnifique couverture, Tellos est une invitation a un formidable voyage, à une aventure fantastique dans un monde imaginaire peuplé de créatures toutes plus surprenantes les unes que les autres et tous, nous rêverions de nous y rendre. Cela fait longtemps que j’entends parler de ce titre, avec le regretté Mike Wieringo au dessin, que l’on m’en dit le plus grand bien. La récente réédition proposée par Delcourt me permet enfin de larguer les amarres !


Jarek et son ami le tigre Koj, flanqués de Rikk le renard, Serra la princesse pirate et Hawke doivent combattre l’influence grandissante du maléfique Malesur sur les multiples royaumes du monde de Tellos, où vivent des créatures mythiques et des peuples légendaires ! De nombreuses et périlleuses aventures mais aussi, et surtout, un danger omniprésent menacent leur quête pour tenter de ramener la paix dans ces contrées. Sans compter qu’un terrible secret semble planer sur le jeune Jarek, détenteur d’une mystérieuse gemme qui attire toutes les convoitises…
Entre Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter et Star Wars, le talent conjugué de Todd Dezago (Spider-Man) et du regretté Mike Wieringo (Flash, Fantastic Four) a fait naître ce nouveau classique de la bande dessinée pour tous les âges dans une édition qui rassemble l’intégralité des récits de la série Tellos, réalisés en commun par ses deux créateurs.
(Contient : Tellos Colossal Volume One : Tellos #1 à 10, The Scatterjack Story, Tellos Prelude et Tellos Prologue)


Dès les premières pages la magie opère ! Sur une simple double page, Mike Wieringo nous donne une vue d’ensemble de Jeffsport, plus grand port marchand de tout Tellos ! Et ce n’est que le début des nombreuses merveilles que le dessinateur va nous faire visiter. On sent tout de suite comme un souffle d’heroïc-fantasy nous frapper le visage, une ambiance qui donne le sourire, des dessins magnifiques. Entre les personnages médiévaux-fantastiques (homme-tigre en armure, griffon, homme-panthère, dragons…) et les décors enchanteurs, il n’en faut pas plus pour que l’on ne rêve que d’une chose, fouler de nos pieds le sol de Tellos. Nous rendre dans la cité volante de Luftholde, traverser Torrent et ses trombes d’eau, parcourir le marché de Jeffsport, parcourir les forêts de Tellos. Mike Wieringo réussit à rendre ce monde vivant et attrayant.
Et ses personnages sont d’une telle classe ! Koj dégage un charisme impressionnant et une certaine assurance, Serra est d’une beauté à damner tous les diables, et les différentes créatures qui peuplent Tellos sont toutes plus fantastiques les unes que les autres.


Niveau scénario, nous suivons Jarek, un jeune enfant, et son meilleur ami Koj, un tigre humanoïde en armure et maniant l’épée. Ce sont des voleurs et traversent les rues de Jeffsport en courant, poursuivi par des Crapahuteurs (des grenouilles humanoïdes). Leur course-poursuite va les conduire à rencontrer la belle et charmante Serra, capitaine de son propre navire, et son talisman vert !
Heureux hasard ou jeu du destin, cette rencontre va les mener à vivre la plus grande aventure de toute leur vie, qui décidera du futur de Tellos et tous ses habitants. Ce médaillon n’est pas un simple bijou, il renferme un djinn de lumière, seul être capable de repousser les ombres qui menacent Tellos !


C’est à ce moment qu’un sage apparaît et explique à nos trois compagnons leur importance. Une quête est sur le point de démarrer ! Jarek est l’un des deux pouvant débarrasser de Tellos. Ils doivent retrouver l’autre, personnage énigmatique, qui associé avec Jarek et le médaillon pourront détruire le mal et permettre à Tellos de vivre des jours heureux. Mais Tellos n’est peut-être pas le monde que l’on croit, et une histoire bien plus tragique se cache peut-être derrière tout cela…


Très bonne narration pour une histoire véritablement plaisante à lire. On s’attache à ces personnages et sommes touchés par leurs liens, leurs sentiments. Même s’il faut reconnaître par moment de sacrés raccourcis scénaristiques, la faute à une gestion malhabile du temps. Les liens entre Serra et Jarek sont très forts et un peu trop rapidement. Bien que le twist final explique beaucoup de choses. Lors de ce final surprenant, on passe de l’action de l’héroïc-fantasy à l’intensité du drame. Et on se surprend à ne pas vouloir quitter l’imaginaire si rassurant, si protecteur pour le monde réel et sa douleur.


Bref, Tellos ne m’a pas déçu. C’est un formidable voyage, à la fin surprenante mais intense. On s’attache immédiatement à ce monde et tous ses personnages. Et l’on regrette de devoir le quitter.

Romain_Bouvet
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le 21 mai 2015

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Romain Bouvet

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arnaudk69
7

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