Déjà deux tomes, et le titre est devenu tellement médiocre que c’est à se demander ce qui a pris à DC Comics de laisser le couple Finch faire cela à Wonder Woman ! D’autant que le titre était sans doute ce qu’il y avait de mieux durant cette triste période New52. (Avec d’autres titres comme Animal Man, Swamp Thing ou encore Aquaman). Brian Azzarello et Cliff Chiang avait su donner un certain intérêt au titre en mêlant, habilement, mythologie et contemporain. Là, on se retrouve avec des intrigues en carton et une mythologie indigeste…
Espérons que ce dernier tome, avec les ultimes épisodes de la série relève un peu le niveau, histoire de ne pas finir sur une trop mauvaise note…


Wonder Woman doit faire face au terrible fléau qui s’est abattu sur les Olympiens : une maladie qui pourrait bien tous les éliminer, à commencer par l’enfant Zeke, la réincarnation de Zeus. Pour le sauver, Diana se lance dans une quête périlleuse où elle retrouvera d’anciens alliés, mais également de vieux ennemis…
(Contient les épisodes #48 à 52)


Avant de rentrer dans le vif du sujet, ce dernier tome s’ouvre sur une petite intrigue en un épisode, faisant apparaître pour la première fois dans les New52, le personnage du docteur Maru, plus connue sous le nom de docteur Poison. Une histoire pas mauvaise mais quelconque, qui montre une nouvelle fois le manque d’inspiration de Meredith Finch, mais également de son mari, David, au dessin, puisque sa version du docteur Poison n’est en fait que le sosie d’Héra, mais avec des lunettes…


Vient, ensuite, la dernière intrigue pour Wonder Woman version New52. Pour le coup, DC Comics semble avoir compris les choses puisque Meredith Finch retourne dans les pas de son prédécesseur avec une intrigue faisant la part belle à la mythologie, et parce que David Finch est, petit-à-petit, remplacé par Miguel Mendonça.


Alors qu’elle espérait, enfin, un peu de répit, Wonder Woman est appelée en urgence sur l’Olympe. Complètement affolée, Zola attend l’héroïne avec le corps du petit Zeke semblant sans vie ! La très jeune réincarnation de Zeus ne peut plus se réveiller et semble, dangereusement, se rapprocher de la mort. Même Héra ne semble rien pouvoir y faire quoi que ce soit et apparaît totalement désemparée ! Néanmoins, elle explique à Diana, que Gaïa, sa mère, et celle de Zeus, dont les incroyables pouvoirs sont les clés de la vie !


En se rendant à son sanctuaire, Diana, malgré ses prières ne parvient pas à rentrer en « connexion » avec la mère des dieux, mais elle fait la connaissance d’Hécate, déesse de la sorcellerie, des fantômes et de la nécromancie, que les lecteurs, eux, ont déjà croisé lors du premier tome de Wonder Woman, Déesse de la Guerre. Cette dernière, explique à Diana qu’elle est la seule à pouvoir annuler ce mal qui s’en prend à Zeke et bientôt, selon elle, aux autres dieux de l’Olympe, à la famille de Diana ! Il n’en faut pas plus à Wonder Woman pour foncer tête baissée, et être prête à tout pour sauver Zeke !


Heureusement qu’elle est prête à tout, puisque la première chose à faire est de voler Héra ! Après une courte réflexion, la vie de Zeke passe avant tout ! Du vol, des Cyclopes, Typhon le père des monstres ou encore les Hécatonchires, le plan d’Hécate est particulièrement surprenant. Hécate est-elle véritablement sincère ? Ou, une nouvelle fois, Diana se fait-elle manipuler ?


Surtout, Hécate est-elle la seule à se jouer de Diana ? Notre héroïne va découvre que « sa famille » a bien des choses à lui cacher ! Les secrets d’Héra ! Les secrets d’Héphaïstos ! Les ambitions d’Arès ! Le monde de Diana va complètement s’écrouler à ses pieds, ses certitudes voler en éclats !


Graphiquement, vous me connaissez, au début, c’est un véritable supplice, David Finch, fait du David Finch, Wonder Woman se résume à une pouffe à formes avec un visage d’enfant, le truc malsain par excellence. Même un personnage comme Hécate, qui ressemble plus à un monstre qu’autre chose, il essaie d’en faire un personnage ultra sexy. Il faut reconnaître, cependant, que son Typhon et ses Cyclopes sont assez sympas !
Heureusement, pour la fin de la série, c’est Miguel Mendonça. Si l’artiste n’est pas encore irréprochable, des cases un peu vides par moment, des personnages un peu brouillons des fois, mais cela reste bien plus harmonieux et plus joli que Finch. Un artiste en devenir je pense.


Bref, sans pour autant devenir bon, ce dernier tome, renoue un peu avec ce qui a fait le succès de la série durant ces New52, la mythologie ancrée dans le contemporain. Meredith Finch fait un peu mieux pour finir son run. Cela reste basique, simple et peu inspiré, mais on se prend au jeu et l’on a envie de découvrir le fin mot de cette histoire. Pauvre Diana, elle prend cher pour ce grand final et tombe de haut. On sent que le couple a voulu retourner aux fondamentaux, à ce qui avait fonctionné et à abandonner leurs drôles d’idées, il n’y a qu’à voir le traitement fait à cette caricature de Donna Troy…
Si l’on excepte ces trois derniers tomes, Wonder Woman aura été l’un de mes titres préférés ! Des intrigues intéressantes, une mythologie présente et passionnante. Dommage que l’ensemble du titre chute tellement avec le run catastrophique du couple Finch ! Hâte de découvrir, maintenant, ce que Rebirth va apporter pour la belle Amazone !

Romain_Bouvet
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le 27 juin 2017

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Romain Bouvet

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