"Je n'imaginais pas les cheveux de ma mère, Autrement que gris-blanc, Avant d'avoir connu cette fille aux yeux clairs, Qu'elle était à 20 ans..." chantait Sardou au sujet d'un personnage tombant sur une photo de sa mère quand elle était bien plus jeune et sexuellement active...
Ici, un fils et sa soeur ne voient en leur père qu'un vieux bougon grincheux handicapé et très soupe-au-lait susceptible et distant.
La fille est hyper active, professionnelle, très cupide et matérialiste.
Le fils est très casanier ("fainéant" dirait mon dernier anesthésiste) et sans doute addict aux écrans , qui l'ont rendu plutôt dépressif et lent (il doit avoir un compte SC ^^).
Puis le père offre un job d'été à son fils: être son assistant et aidant lors d'un voyage de plusieurs étapes.
Le fils accepte surtout car il a besoin d'argent.
Il découvre que le père pourtant malade et affaibli, envisage de voyager dans plusieurs pays.
Lentement mais surement (comme souvent dans les nombreux films américains traitant de la relation père/fils), aucun des deux n'est ce qu'il parait, le passé n'est pas ce que chacun pensait...
Le fils découvre que son père a été jeune, sexué et très amoureux de sa mère.
Le beau voyage est une visite sur des lieux qu'il a connus avec elle.
Le père découvre que le fils n'est pas un Bon-à-rien ou Mauvais-à-tout comme le disait un papa à son fils dans un Pagnol...
Dans de belles scènes, le père révèlera même au fils ses atouts ou les deux s'éveilleront à ces atouts.
Le père redonne confiance et des objectifs à son fils
etc. etc.
Le tout magnifié par des dessins très beaux mais aussi parfois très drôles (surtout dans des expressions et regards).
Bien sûr, je l'ai relue et après les paysages, il est bon aussi de s'attarder sur les jeux de regards, la taille des yeux et expressions faciales.
Même si je n'y connais rien sur la forme, j'ai été ému par les couleurs des différents pays.
Sur le fond, les anciens amis du père ou des rencontres fortuites, sont aussi de passionnants moments dans cette oeuvre dont on se fait encore le film une fois qu'elle est fermée.
Je me souviendrai surtout du chercheur Français retraité au Maroc passionné de recherche fondamentale pour comprendre la matière.
Parfaite rencontre dans une BD qui parle de la pâte humaine.
De quoi les (vrais) hommes sont faits.
Un mélange d' Itinéraire d'un enfant gâté, voire Tandem et un Ad astra (en moins lourdingue et long...)
Le fond et cette liste de choses à faire rappelleront aussi un bon film de Rob Reiner, Sans plus attendre(pour le père) ou Le meilleur reste à venir (pour le fils).
"...il y en a plusieurs sortes, on les appelés Quark Vérité, Quark Beauté, Quark Etrange ou Quark Charme..."