Les moins de 20 ans ne se rendent peut-être pas compte de l’impact qu’a pu avoir la découverte du projet donjon pour tous les bédéphiles plus ou moins avertis: savoir que des auteurs aussi populaires et appréciés que lewis Trondheim et Joann Sfar lançaientt une série d’héroïc fantasy c’était déjà jubilatoire.
Découvrir l’ampleur que pouvait prendre le projet en gardant des portes ouvertes à tous les étages (et à tous les pages) du donjon rendait l’entreprise encore plus palpitante.
Chaque nouvelle sortie est devenue un petit plaisir, celui de voir comment chaque dessinateur allait prendre possession de l’univers, comment chaque époque du donjon allait pouvoir imprimer sa propre ambiance, et découvrir presque systématiquement qu’on aime tout ce qu’on nous propose.
Il y a forcément quelques moments où on se sent moins conquis, mais on y revient systématiquement: donjon est un incontournable, et 6 ans de sevrage n’ont pas suffit à nous en guérir.


Voilà donc le retour qu’on n’osait même plus attente, et quel retour! Ce nouveau tome mis en image par Boulet est un régal.


On y retrouve Marvin et Herbet fidèles au poste toujours à se battre pour quelque chose qui les dépasse, à devoir dégoter un fameux artefact aux pouvoir mystérieux, à jouer de malchance et à s’en sortir un peu au hasard, bref la routine.
Cette fois-ci c’est Marvin qui a droit à son petit moment romantique, quand on connait la poésie et la délicatesse dont peut faire preuve le dragon, on sait qu’on n’est pas près de s'endormir.
On retrouve les ingrédients qu’on aime tant dans cette saga: l’imagination truculente des auteurs qui n’hésitent jamais à sortir des situations insolites, des pouvoir foireux, des héros pleutres, des points faibles idiots. L’univers d’héroïc fantasy est tourné en dérision de façon à parler autant à ceux qui en connaissent vraiment les codes qu’à ceux qui n’en ont qu’une vague idée.


Le plaisir de lire donjon, c’est aussi de savoir qu’on peut reprendre la série à tout moment: pas besoin de se souvenir des tomes précédents, chaque opus renferme son propre dénouement (ça fait partie des contraintes de départ).
Et heureusement, parce qu’on a beau les avoir tous lus, on aurait ben du mal à tout restituer si on nous le demandait, et ça permet de renouveler le plaisir à chaque relecture.

iori
8
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le 5 févr. 2020

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iori

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