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A la base, je ne peux pas dire que j’apprécie Mizuki Kawashita, bien au contraire. Si j’ai bien aimé son Akane-chan Overdrive, pour le reste, je le vois comme une sorte de sous Masakazu Katsura, un mangaka dont je ne supporte que les œuvres de jeunesse… Vous vous dites que je suis sans doute un peu maso, dans cas, pour m’infliger le dernier titre en date d’un auteur qu’en temps normal, je préfère éviter. Mais regardez-moi ce synopsis ! G-Maru Edition narre les aventures d’une lycéenne un peu fleur bleue, passionnée de comédies romantiques, qui apprend de la bouche d’un robot pervers du futur qu’elle fera fortune dans le hentai. Franchement, ça vend du rêve. Le concept de ce manga est tellement surréaliste que j’ai décidé de passer outre mes à-priori pour découvrir le résultat.


Vous vous en doutez, il s’agit d’un manga bien pervers, avec son lot de nudité, nichons, et culottes. Seulement, pour continuer la comparaison avec Masakazu Katsura, G-Maru Edition a ceci de commun avec Wingman que la culotte n’est absolument pas une fin en soi, mais un ressort comique. Le but de G-Maru consiste à transformer Aruto en dessinatrice de hentai, et il ne lésinera pas sur les moyens au grand désespoir de l’intéressée. Le personnage partage d’ailleurs des caractéristiques communes avec Doraemon, le chat-robot du manga éponyme, puisqu’il passe son temps à sortir de sa besace – ici représentée sous la forme d’un béret à la Osamu Tezuka, accessoire indispensable pour tout bon mangaka en herbe – une multitude de gadgets plus ou moins foireux ; sauf qu’à la différence de Doraemon, G-Maru privilégie les appareils à tentacules chatouilleurs ou les rayons capables de faire fondre les sous-vêtements (féminins).
C’est assez salaud pour cette pauvre Aruto, mais c’est drôle.


Je ne vais le nier, G-Maru Edition est une série plutôt conne, et réservée à un public qui ne sera pas gêné par ses culottes ou sa tendance à mettre Aruto dans les pires situations. Néanmoins, force est de constater que son synopsis ne ment pas, que le mangaka propose des situations bien surréalistes comme il faut, et produit un manga drôle et divertissant. J’ai ri de bon cœur, ce qui témoigne de l’efficacité de ce titre sur son secteur bien spécifique.
Ce que je pourrai lui reprocher, c’est de s’achever de manière brutale, sans la moindre esquisse de conclusion, et en laissant plusieurs questions en suspens. Je suppose que la série n’aura pas rencontré le succès escompté, à moins qu’il ne s’agisse que d’une récréation pour le mangaka. Dans un sens, ce n’est peut-être pas plus mal, dans la mesure où cela lui évite de tourner en rond, de recourir aux éléments les plus archétypaux du genre, et d’user son concept jusqu’à la corde ; cela lui permet au contraire de garder sa fraicheur jusqu’au bout, sans que cela ne devienne lassant, là où les manga à succès ont au contraire la fâcheuse tendance à durer plus que de raison.


G-Maru Edition s’impose donc comme un titre que je recommanderai sans problème, une sorte de condensé de ce que la comédie libidineuse peut nous offrir de meilleur et de plus délirant, sans histoire d’amour superflue mais avec un postulat de départ suffisamment déjanté pour tenir le temps de deux tomes aussi décalés que plaisants à lire.
Pour ne rien gâcher, le mangaka dessine très bien les fessiers féminins.

Ninesisters

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