Doom
Doom

Comics de Chuck Dixon et Leonardo Manco (2002)

Au tout début des années 2000 (2000 et 2002 pour être précis), Chuck Dixon et Leonardo Manco consacrent deux mini-séries au meilleur vilain de l'univers Marvel, Dr.Doom. Plus aguiché par la couverture et par le personnage titre que par la réputation des séries (sur lesquelles je n'ai jamais vu un seul retour, mais j'ai pas spécialement cherché non plus), j'ai acheté l'ouvrage, mais que vaut-il concrètement ?

Graphiquement, l'ouvrage trahit son époque, surtout au niveau de la mise en couleur, où l'on se paye le début de la colorisation numérique en plein dans la gueule avec la dose d'effets baveux qui va avec. C'est vraiment le point faible de l'ouvrage. En outre, le dessin de Leonardo Manco est certes pas mal, mais on y voit ici et là des relents des 90's qui ne plairont pas à tout le monde, avec des personnages allongés, des nanas cambrés, du badass à tout va, de grosses armures de guerres avec guns géants, etc. Ce n'est pas hyper prononcé, et c'est fondu dans un découpage plutôt efficace et un encrage très noir qui esquive la surcharge de hachures des années 90, donc ce n'est pas catastrophique non plus, loin de là.

Au niveau de l'histoire, Doom est retrouvé piégé sur la contre-terre de Franklin Richards suite à une bataille face aux 4F (donc oui, il faut saisir ce concept si on veut lire en toute quiétude la série), et il est nu comme un vers en pleine nature, loin de toute civilisation. On va alors suivre son incroyable odyssée pour revenir sur sa terre d'origine. C'est un pitch plutôt bien trouvé pour une mini sur un vilain puisque ça permet d'être dans une situation où l'on a de l'empathie pour le personnage, tout en mettant en avant tout son côté badass dans sa manière de franchir les obstacles, toujours hyper arrogant, et fourbe comme cela n'est pas permis. Pour les fans de Doom (comme moi), c'est vraiment un régal de le voir trahir ses alliés temporaires à tour de bras et écraser ses adversaires de manière implacable, toujours hyper sur de lui et mégalo. La caractérisation du personnage est vraiment parfaite et c'est le point fort de ces épisodes. On retrouve même le petit côté sensible du personnage, avec son amour pour sa Latvérie ou sa défunte mère, sans que ça ne le rende bon pour autant.

Au final, c'est un ouvrage plutôt sympathique, mais ça reste une aventure complètement anecdotique, plutôt prévisible, et reposant sur des concepts perchés de SF super-héroïque qui seront peut-être hermétiques au néophyte. C'est vraiment à conseiller aux fans du personnage, les autres risquent de s'ennuyer.
arnonaud
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le 25 janv. 2015

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arnonaud

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