Glénat Comics n’a pas mis longtemps à se relancer sur la scène comics en France, en espérant que les ventes suivent, grâce à une politique éditoriale agressive (dans le bon sens du terme) et une pluie d’excellents titres, dans des genres très différents. Un peu à l’image de l’excellente gamme Urban Indies chez Urban Comics. Personnellement, un titre s’est démarqué, et j’en ai apprécié de nombreux, avec Letter 44. Un excellent récit d’action, mêlant politique et science-fiction !


Six mois après son investiture, le président Stephen Blades essaie toujours d’épargner son administration de l’incroyable révélation qu’il a reçu des mains de son prédécesseur : une présence alien serait en train de construire quelque chose dans la ceinture d’astéroïdes ! Pour enquêter, le précédent président avait envoyé en secret une mission par le biais du vaisseau spatial Clarke. Blades a un plan pour mettre un terme à la guerre au Moyen-Orient tout en préparant son peuple à cette inquiétante vérité, mais il doit faire face à de sérieuses menaces au sein de son gouvernement et à un nouveau et mystérieux danger venu de l’étranger. Pendant ce temps, les braves astronautes du Clarke ont finalement rencontré les aliens… et d’après leurs découvertes, la Terre pourrait bien être condamnée !
(Contient les épisodes #7 à 12)


Quelle surprise, pour le nouveau président Stephen Blades, de découvrir, le jour de son investiture, que des extraterrestres se trouvent dans notre petit coin de galaxie. Quelle surprise encore plus énorme lorsqu’il apprend qu’une expédition, avec neuf personnes, est en chemin pour rencontrer ces extraterrestres, et que pendant ce temps, sur Terre, dans le plus grand des secrets, des armes d’une destruction inimaginable et d’une avance prodigieuse sont fabriquées et stockées par son propre pays ! Non, Stephen Blades ne s’attendait vraiment pas à de telles révélations !


Le premier tome de Letter 44 nous permettait de plonger dans le bain. Nous apprenions donc cet immense secret, découvrions que de grandes puissances industrielles ou pharmaceutiques faisaient pression dans l’ombre, se foutant royalement de devoir s’en prendre aux proches du président, et faisions la connaissance de l’équipage du Clarke. Ces neuf explorateurs, aventuriers d’un nouveau genre, sacrifiant leur vie pour un voyage sans retour dans l’inconnu. Et surtout vivant d’une drôle de façon, suite à l’isolement, l’enfermement, l’éloignement. La plus belle preuve étant la naissance de la petite Astra, une seule mère pour plusieurs pères…


Malgré ces révélations chocs, malgré l’attaque subit par son bras droit, malgré la rencontre avec l’ancien président Carroll, le président Blades ne se démonte pas et refuse de rester dans le chemin qui lui a été tracé ! En effet, il décide d’équiper son armée en Moyen-Orient avec ces armes en avance de plusieurs décennies. Espérant ainsi mettre fin aux guerres terrestres, sans discussions possible et ainsi pouvoir se concentrer sur éventuelle guerre spatiale.
Cette décision, si elle montre des résultats allant au-delà de toute attente, va être le précurseur d’une possible nouvelle guerre mondiale avec un véritable drame comme point de départ…


Mais les décisions du président, si elles mettent en colère l’ex-président Carroll, déroutent surtout ses propres institutions, et comme s’il n’avait pas assez de problèmes comme cela, voilà que des dissidences internes, et de vieilles jalousies, de vieilles rancœurs, viennent mettre son mandat en péril ! Heureusement, il peut compter, en plus de son administration, sur sa femme Isobel, très belle, mais terriblement dangereuse…


Pendant ce temps, dans l’espace, à bord du Clarke, nos aventuriers ont confirmation de l’existence d’extraterrestres. Ces derniers s’affairant à la construction d’une énorme machine, capable de réduire une lune à néant en un claquement de doigts ! Et alors qu’ils ne font qu’observer pacifiquement, Charlotte, Kyoko et les autres se retrouvent attaqués, tandis que la petite Astra est aux portes de la mort !
Situation critique donc, mais qui va découler sur une rencontre du troisième type et sur une terrible révélation à laquelle personne ne s’attendait.


Graphiquement, si Alberto J. Albuquerque continu d’offrir un travail en parfait symbiose avec le récit, toujours d’une grande justesse dans les expressions, et d’une grande richesse dans les détails, je suis un peu plus regardant, et gêné, sur certains loupés anatomiques, sur certains visages complètements loupés. Si cela reste très, très sympathique à regarder, les défauts sont de plus en plus visibles.


Bref, ce deuxième tome de Letter 44 transforme l’essaie ! C’est un excellent mélange, entre intrigue politique sombre et dangereuse et aventure spatiale pleine de rebondissements et d’inconnus, nous offre une excellente lecture. Que ce soit l’intrigue sur le président Blades ou sur l’équipage du Clarke, les deux sont prenantes, captivantes et sans temps mort.

Romain_Bouvet
9
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le 23 avr. 2016

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Romain Bouvet

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