Café Budapest
7.3
Café Budapest

BD franco-belge de Alfonso Zapico (2016)

Café ? Il n'y en a plus. Au marché noir peut-être.

Pensé comme une biographie, il s’agit d’un moment de vie dans le Jérusalem de la fin des années 40, ou l’Etat d’Israel n’existe pas encore, ou les tensions communautaires sont encore modérées mais se développent à partir de l’arrivée de nombreux juifs Européens, fuyant les suites de la guerre et du Communisme plus que choisissant l’Aaliyah, et du protectorat Anglais, qui touche à sa fin.


Dans le petit café, on suit les traces du jeune immigré qui trouve l’amour, cherche sa place et découvre la vie auprès de son oncle, et délie peu à peu les non dits de sa mère, rescapée des camps. Se déroule ainsi la vie, entre les multiples coups du sort et les tensions qui s’exacerbent peu à peu, les amis qui se détournent ou reviennent, jusqu’au choix du départ final. Se positionnant, sans jugement, comme une histoire d’une vie plus que de la vie, le récit en est touchant et convaincant.


Graphiquement, Alfonso Zapico est totalement ancré dans le style espagnol du début des années 2000, souvent un peu trop chargé et parfois un peu brouillon (même si c’est souvent volontaire, on peine parfois à reconnaitre certains personnages secondaires en dehors de leur groupe social ou ethnique), bien que le travail, tout en crayonné noir et blanc se lise sans peine.

Un ouvrage déjà ancien en Espagne (2008) traduit plutôt récemment chez nous (2016), qui mérite clairement le coup d’oeil, surtout si l’on a déjà lu les Delisle et Joe Sacco, sur le même territoire, quelques décennies plus tard.

Ponchiot
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le 7 déc. 2020

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