On se doute bien, que lorsque une maison d’édition comme DC Comics fait signer un nom aussi important que Brian M. Bendis, en provenance de Marvel, que ce n’est pas pour lui laisser la charge de petits titres. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé en charge de la destiné de Superman. Mais il fallait aussi qu’il s’attarde un peu sur Batman, histoire de toucher un peu à toutes les grosses stars de la maison. Ce sont ces derniers épisodes que l’on retrouve dans ce Batman Universe, proposé par Urban Comics.


En tentant d’empêcher le vol d’un œuf de grande valeur par le Sphinx, Batman ne va pas tarder à embarquer dans une aventure qui va l’emmener à travers l’espace et le temps. En effet, l’oeuf en question possède des pouvoirs surnaturels et le commanditaire du Sphinx, Vandal Savage, tient absolument à le récupérer. Le Chevalier Noir devra faire appel à de nombreux alliés dont Green Lantern et le chasseur de primes du Far West, Jonah Hex !
Batman Universe propose un récit écrit par Brian Michael Bendis, l’un des plus célèbres scénaristes de l’industrie des comics (New Avengers, Ultimate Spider-Man, Daredevil). Inédit en France, il propose une réactualisation de l’ambiance surevoltée de la série des années 1960 dans une aventure accessible à tous, accompagnée du graphisme acidulé et décapant de Nick Derington (Gerard Way présente la Doom Patrol) ! En bonus : la première histoire de Batman écrite par Brian Michael Bendis, intitulée Citizen Wayne !
(Contient les épisodes Batman Univers #1 à 6 et Citizen Wayne de Batman Chronicles #21)


Alors que Batman est une nouvelle sermonné, poliment et avec tout l’amour qu’il lui porte, sans oublier un pointe de sarcasme, par Alfred, il pourchasse le Sphinx. En un rien de temps, l’adversaire de Batman est à terre. C’est même bien trop rapide et bien trop facile. Mais peu importe, le Sphinx est stoppé et Batman est parvenu à récupérer ce qu’il cherchait, un œuf de Fabergé volé. Une lumière aveuglante plus tard et le Sphinx a disparu. L’oeuf avec lui !


Réalisant, que tous les « Sphinx » arrêtés par la police de Gotham, ne sont que des personnes déguisées, Batman doit reprendre sa traque. Mais il comprend que quelque chose ne va pas. Ce vol n’est par pour le Sphinx, Batman est persuadé qu’il agit pour un commanditaire. Un commanditaire qui terrifie, littéralement, le Sphinx ! Comme si les choses n’étaient pas assez bizarres, surprenantes, voilà que Gordon explique au justicier que l’oeuf appartenait à Jonah Hex !


Batman retrouve la trace de Nigma en Europe et part aussitôt à sa poursuite ! Notre justicier part dans un McGuffin absolument fou ! On ne sait rien de cet œuf, on ne sait pas pourquoi le commanditaire, terrifiant, du Sphinx, tient absolument à mettre la main dessus, on ne comprend rien aux étranges pouvoirs qui en émanent. Mais pour autant Batman va lui « courir » après à travers le temps et l’espace. Gorilla City, Thanagar, Dinosaur Island, le Far West dans le passé.


Autant d’époques et de lieux, en compagnie d’autant de personnages pour l’accompagner. Green Arrow, Green Lantern, Jonah Hex, Nightwing ! Sans compter la ribambelle de vilains qui se dressent face à Batman. On sent clairement que Bendis met en lumière la richesse de l’univers DC. Sans en faire trop, sans tomber dans la facilité en adjoignant Superman ou Wonder Woman à ses côtés.


Il est clair, que Bendis profite de cet échange de titre, temporaire, le temps de quelques épisodes, pour s’amuser avec Batman. Une course poursuite haletante, sans le moindre temps mort, de nombreux personnages, plein de gadgets, une enquête digne de Sherlock Holmes, de l’action à tout va, le respect du personnage. Bendis nous propose un intrigue hors continuité, sans la moindre incidence sur le titre de Tom King. Bendis prend son pied, et cela se ressent sur Batman, qui prend son pied dans cet enquête et cela se transmet au lecteur, qui prend son pied en lisant cela.


Graphiquement, on découvre Nick Derington. Un artiste que je ne connaissais pas. On se retrouve avec des dessins franchement agréables à regarder. Un style assez détaillé, tant au niveau des décors que des personnages. Un style un peu cartoony qui fonctionne à merveille avec le rythme de l’intrigue de Bendis. L’odyssée de Batman est incroyablement riche, que ce soit par ce qu’il y a d’action, ou par la richesse des différents lieux traversés. Une belle découverte que cet artiste.


Bref, une intrigue menée tambour battant et plutôt plaisante à suivre. Bendis ne nous laisse pas une seconde de répit. Les événements s’enchaînent, les lieux défilent, de nombreux personnages passent dire coucou. Bendis utilise à merveille Batman et nous propose une très bonne histoire.

Romain_Bouvet
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le 2 sept. 2021

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Romain Bouvet

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