Avengers Arena (2012 - 2013) par arnonaud

Critique numéro par numéro.
J'ai testé la série en VO le temps des trois premiers numéros et je la lis actuellement en VF dans le nouveau magazine Uncanny Avengers bimestriel, à partir du numéro #13.

#1 à #3 : Début pas trop mal, les personnages ont l'air intéressant, c'est pas mal dessiné et ça fait plaisir de voir Arcade en méchant (même si je n'étais pas au courant qu'il avait des supers pouvoirs ou équivalent).

#13 [Avril] Hop, je reprends la série en VF avec le bimestriel après avoir arrêté la série en VO après trois numéros (même si je les avais trouvé plutôt sympas). Ce 13e épisode est un peu particulier parce qu'il ne s'intéresse pas aux adolescents sur l'île mais à leurs amis et mentors qui les ont vu disparaître. Ca répond à la question "pourquoi personne ne va les sauver alors qu'ils ont tous disparus au même moment", et la réponse est d'ailleurs plutôt bien trouvée, et ça sert aussi à montrer des personnages liés aux héros de la série qu'on ne voit pas forcément beaucoup dans l'univers Marvel actuellement. Donc y a un petit côté fan serv qui plaira à ceux qui ont lu des épisodes des Runaways, d'Avengers Academy ou qui voulaient voir une histoire avec Hank Pym qui soit un tant soit peu important. Le mec est quand même le grand perdant des années 2010 en ce moment, c'est un vengeur historique, parmi les fondateurs de l'équipe, et un des mecs les plus intelligents du monde... Mais tous ces potes super héros n'en ont plus rien à battre de lui et le mec se retrouve à gérer une école avec Tigra (la femme tigre en bikini) avant d'aller s'occuper d'une équipe de robots dans Avengers A.I.... Triste destin.
En tout cas là, il a le rôle principal du numéro, on le voit essayer de percer le mystère des disparitions, même si tous les éléments à leur dispositions semblent leur indiquer que les ados avaient des bonnes raisons de fuguer. L'intuition de Pym se retrouve donc face à l'ingéniosité d'Arcade, qu'on suit en parallèle et qui ne peut abandonner son côté bouffon (mais il est en même temps assez drôle). C'est pas foufou, mais ça se suit bien. En fait ça m'a fait plaisir de voir Pym, et surtout, ce qui m'a le plus plu, c'était de voir les Fugitifs en début de numéro. Notamment Molly qui reste fidèle à elle-même (et pas une version du futur n'importe nawak comme dans Battle of the Atom) et qui est toujours attachante (même en apparaissant que 3 pages et en étant énervante en même temps).
Niveau dessins, Karl Moline livre une prestation correcte sans être renversante. Son encrage est un peu trop gras, y a quelques maladresses et ça manque un peu de personnalité. [7]

#14 [Avril] Les dessins de Kev Walker sont tout de suite bien plus beaux. Il a un style classique mais franchement hyper efficace, avec des personnages qui ont de bonnes gueules, sont expressifs et ont de chouettes designs. Ses décors ne sont pas forcément très fournis, mais ça passe bien car il a un bon découpage et certaines cases sont très cools, impressionnantes comme il faut et donnant envie de lire la suite.
Au scénario, Hopeless semble faire du bon boulot aussi. Il surfe sur les séries avec des adolescents très character driven, comme pouvait l'être les Fugitifs, et c'est très agréable. Les personnages ont tous leur petit caractère bien marqué, sont dans une situation un peu désespérée et livrée à eux même et forcément, ça donne un peu n'importe quoi. Surtout qu'ici les jeunes ne sont pas une bande d'amis comme l'était les Fugitifs, ils viennent d'horizons différentes et doivent apprendre à se connaître. On en apprend plus, dans cet épisode, sur l'héritier de la famille Bloodstone qui fait parti du groupe de survivants. Le flash-back le mettant en scène est très sympa en plus d'être très beau, et c'est surtout l'occasion de revoir Elsa, dans son fameux costume que lui avait designé Stuart Immonen dans Nextwave (et qui avait franchement la classe, avouons-le). Le personnage semble avoir un certain potentiel et j'ai hâte d'en savoir plus.
La fin du numéro est bien menée, avec la situation qui dérape bien comme il faut pour faire monter le suspense vis à vis de la suite qui s'annonce riche en action. Même (re)pris en route, Avengers Arena se montre vite très sympa (pour peu qu'on aime les séries teen et qu'on ait envie de s'intéresser à ces personnages). L'histoire est sympa, les dessins sont beau, les couleurs de Beaulieu sont efficaces... J'ai hâte de lire la suite ! [8]

#15 [Juin] On s'approche de plus en plus de la fin de la série, qui se conclura dans le prochain numéro du mag' Uncanny Avengers de Panini. Ce ne sera pas la vraie fin de la série, puisque certains survivants (ou les seuls survivants ? On ne le sait pas encore) reprendront du service dans Avengers Undercover, écrits par les mêmes auteurs et qui devrait durer moins longtemps puisque la série a été un peu noyée dans toutes les nouvelles séries d'All-New Marvel Now (et son statut de suite officieuse n'a pas dû aider...).
Bref, ce numéro se concentre sur une grosse baston face à Bloodstone qui s'est transformé en monstre, pour arrêter X-23 devenue folle si mes souvenirs sont bons. Du coup, finalement, tout le monde se fout de X-23 et tout le monde essaye d'arrêter Bloodstone désespéramment. On retrouve même certains Runaways dans la bataille, comme Nico la sorcière, mais ils ne sont malheureusement pas trop mis en avant... (et le fonctionnement de la magie de Nico à l'air d'avoir changé mais ça je n'en suis pas sûr, il faudrait que je vérifie).
C'est un numéro très orienté action qui bénéficie à plein du découpage archi dynamique de Kev Walker qui fait vraiment des merveilles sur ce numéros. On est vraiment à fond dans l'action et avec les personnages, c'est très réussi, et c'est bien rehaussé par les couleurs ultra lumineuses de Beaulieu. Du très bon boulot.
Le numéro se concentre aussi sur un personnage, Nara, l'atlantéenne, qui est un personnage assez difficile à cerner, elle est très ambigüe et mystérieuse, mais en même temps assez vite attachante (plus que ce benêt d'Anachronisme) et elle a un look vraiment cool.
Bref, Avengers Arena continue bien, j'ai de plus en plus envie de lire les numéros que j'ai manqué, ce qui est bon signe. Vivement la suite. [8]

#16 [Juin] La déception de ce numéro, c'est de voir Moline prendre le relais de Walker aux dessins. Karl Moline a un dessin globalement plus faible et n'est surtout pas aider par l'encrage ultra gras et absolument pas élégant de Mark Pennington. C'est vraiment dommage.
A part ça, les ados deviennent fous et s'entretuent sur l'île (de manière un peu trop facile d'ailleurs, dommage), pendant que d'autres s'infiltrent dans la base d'Arcade. Malheureusement cet épisode marche moins bien que le précédent. Outre les défauts déjà relevé plus haut, l'épisode manque d'évènements vraiments impactants, et Hopeless et Moline ont du mal à rendre Arcade vraiment charismatique. C'est le grand méchant de la série, mais il fait limite méchant secondaire à toujours jouer les guignols. J'espère qu'il se montrera plus maléfique dans les prochains épisodes, pour donner un final digne de ce nom.
Une critique courte pour cet épisode, car il n'y a pas grand chose à en dire. L'histoire avant, c'est sur, et on est de plus en plus proche de la conclusion. Malheureusement, on a là une légère baisse de régime par rapport aux deux précédents épisodes. Dommage. [7]

#17 [Août] Nous voilà dans la dernière ligne droite de la série avec l'antépénultième numéro ! Et je dois dire que reprendre la série deux mois après alors que, déjà, j'en ai pas lu les deux premiers tiers, ça n'aide pas du tout à être dans le bain pour ce grand final. Je pense que ceux qui ont lu ça en TP ont dû être un peu plus dans l'ambiance... Même si en même temps, l'immersion était déjà brisée avec le précédent numéro dessiné sans raison (bon si, pour tenir les délais de publications, mais y a pas de justification narrative, malheureusement) par Moline.
Donc voilà, toute une partie de cette première partie du final tourne autour d'Apex dont je connais pas grand chose, donc ça n'aide pas. Bon en plus, Arcade qui se fait battre en deux secondes c'est un peu naze aussi.
Reste les ados à cran sur l'île qui sont à bout et se battent entre eux, des dessins plutôt bons de Kev Walker (bien plus à l'aise ici, colorisé par Beaulieu, que sur New Avengers avec Frank Martin) et des dialogues pas mal foutus. Là, pour le coup, arriver sur la série sur la fin empêche vraiment d'en profiter pleinement. [6]

#18 [Août] Grand final, donc. Il y a les gros moments qui conviennent.. Mais ça va un peu trop rapidement pour qu'on en profite vraiment. Je sens de l'ambition et de l'envie de bien faire de la part de Hopeless, d'ailleurs son mot de fin sur la série montre bien qu'il était vraiment à fond dans cette série. Il nous révèle tout son amour pour les séries teens et pour les Runaways de Vaughan (en même temps, comment ne pas aimer cette série là ?). Mais bon, voilà, c'est un peu comme pour Young Avengers avec Gillen, y a des bonnes intentions, y a un bel héritage revendiqué, y a l'envie de faire des comics modernes pour le public adolescents, et on ne peut que saluer ça, mais je trouve que ça pêche un peu dans le rendu final, pour les deux. Ici la fin manque d'un véritable impact, sentiment en plus amplifié par le fait que je n'ai pas lu deux tiers de la série et par le rythme de publication du magazine Uncanny Avengers tous les deux mois. J'ai quand même envie de voir ce que va donner la suite avec Avengers Undercover (que malheureusement personne n'a lu et qui va s'arrêter au bout de 8 numéros, plus parce que la série s'est noyé dans le flot des innombrables nouveautés de ce début d'année que par manque réel de qualités, à mon avis). [6]

Créée

le 6 mai 2014

Modifiée

le 7 sept. 2014

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