Attila le Hun conquiert la Beauce, le monde entier est à lui.
Pourtant il ne ressent rien.
Il part alors errer à la recherche de lui-même, flanqué d’un vieux soldat infirme, sur les conseils des quatre éléments, sans réellement accepter de s’y livrer. L’ennui, le sens de l’existence, le pourquoi du comment. Manu Larcenet dessine Attila en petit rondouillet insatisfait, et pose avec humour les questions existentielles du quotidien. A quoi l’homme accepte-t-il de se soumettre quand il a déjà tout ? Le court Attila de Larcenet, à travers ses regrets, nous parle de l’inutile de nos vies sans but intérieur supérieur. De l’intérêt du primordial comme choix de vie.
Condamné à l’immortalité, Attila erre toujours dans les plaines de la Beauce, comme une esquisse de réponse à la vacuité perpétuelle de l’existence irréfléchie.
Matthieu Marsan-Bacheré