Grant Morrison continue sa petite aventure sur le titre Green Lantern. En nous proposant une intrigue hors continuité, le génial écossais nous plonge dans une aventure cosmique de très grande ampleur qui envoie Hal Jordan à travers des intrigues toutes plus folles et incroyables les unes que les autres. Passionnant, mais peut-être un brin trop complexe pour certains.


Dans une réalité alternative qu’Hal Jordan a créée en activant la machine miracle, les Green Lantern n’y existent pas… Et les Blackstars ont progressivement imposé leur règne d’un bout à l’autre de la galaxie… sauf sur Terre, où les héros résistent. Mais Belzebeth, plutôt que de soumettre les terriens, entend dévorer la planète. Hal Jordan va devoir réussir à sortir de cette réalité alternative et rendre son cours à l’Histoire…

Hal Jordan : Green Lantern présente les toutes nouvelles aventures du protecteur du secteur spatial 2814 dont fait partie la planète Terre ! Aux commandes de ce nouveau périple, qui va voir Hal Jordan poussé dans ses derniers retranchements, on retrouve, associés pour la première fois, le scénariste Grant Morrison (Multiversity), connu pour ses reprises grandioses et iconoclastes des grands héros DC, et le dessinateur Liam Sharp (Wonder Woman Rebirth), au trait aussi pointilleux qu’imaginatif.

(Contient les épisodes The Green Lantern Blackstars #1 à 13 et The Green Lantern Season Two #1 à 6)


La première partie de ce troisième tome se concentre sur la fin des événements entourant les Blackstars ! En effet, à la fin du second tome, Hal Jordan activait la machine miracle, créant une toute nouvelle réalité, où les Green Lantern n’existent pas ! Ce sont les Blackstars, avec leur méthode bien à eux, qui régissent la sécurité de l’univers.


Encore une fois, Hal Jordan se retrouve dans une situation incompréhensible au premier abord à cause des Blackstars, et plus particulièrement Belzebeth. Plus que Mu, c’est bien la vampire de l’espace qui est la véritable antagoniste dans cet arc. Ses agissements vont clairement nous le prouver, et Hal Jordan va devoir faire de son mieux pour « déconstruire » ce qu’il a bâti.


Si cette intrigue fut difficile d’accès, comme souvent avec Grant Morrison, la faute à de nombreux changements de statu quo, de nombreuses plongées dans des réalités autres, la persévérance permet de plonger dans un récit tentaculaire et passionnant, comme souvent avec Grant Morrison. Cette mission « Blackstars » a fait vivre à Hal Jordan des aventures incroyables et permis au scénariste écossais de nous montrer à quel point son imagination n’a pas de limite.


Graphiquement, c’est Xermanico qui œuvre sur ces épisodes. Franchement, c’est vraiment une belle surprise. J’ai découvert cet artiste sur Wonder Woman, que j’avais adoré. Je découvre une autre facette sur Green Lantern, avec un réel talent pour mettre en image les créatures extraterrestres et toute la faune et la flore entourant ce personnage.


Pas de repos pour Hal Jordan avec le début de la saison 2. Hal Jordan est célébré en héros suite à ses actes contre les Blackstars, mais une nouvelle menace, encore plus énorme se profile à l’horizon. L’Ultraguerre !


Un nouvelle lanterne, plus performante, de nouveaux Gardiens, moins pompeux (soit-disant) qui envoient Hal Jordan sur Terre pour y vivre une succession d’histoires courtes et toutes plus différentes les unes que les autres. Tant par les ambiances dans lesquelles nous plongeons que par les différents thèmes abordés. Malheureusement, cette suite d’intrigues, et cette menace qui reste un peu floue, ne permettent pas facilement de s’immerger dans ce nouvel arc.


Je pense pouvoir dire, sans trop me tromper, que ce deuxième arc est encore plus difficile d’accès que le premier. Les lecteurs peu habitués à Grant Morrison peuvent être rebutés par cette nouvelle crise. Pourtant ce récit est d’une énorme richesse, une nouvelle fois Grant Morrison nous éclabousse de son talent, de son génie, de son savoir encyclopédique de l’univers DC.


Et rien que pour les dessins de Liam Sharp, cela vaut le coup de se forcer pour les lecteurs qui ont du mal. C’est beau, c’est inventif, c’est vivant, c’est bourré de détails, c’est d’une richesse rarement atteinte. Un délire visuel qui ne trouve écho qu’avec la folie scénaristique de Grant Morrison.


Bref, j’ai beaucoup aimé ce troisième tome. Il faut dire que j’aime beaucoup Grant Morrison et je sais qu’il faut se laisser emporter dans ses délires pour pleinement plonger dedans. La fin de l’arc des Blackstars est à la hauteur du reste du run, vraiment une histoire plaisante. Pour la saison 2, si j’ai du mal à vraiment percevoir la finalité, les nombreuses histoires que vit Hal Jordan sont passionnantes. Un troisième tome toujours aussi bon, aussi riche, mais toujours aussi complexe et sans doute clivant.

Romain_Bouvet
8
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le 17 avr. 2023

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Romain Bouvet

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